La présidence du groupe PS du Sénat disputée
Les sénateurs PS élisent ce mardi leur président de groupe. Face au sortant Didier Guillaume, des candidatures alternatives, plus distantes face à Macron, se préparent. On évoque l’ex-ministre Laurence Rossignol mais aussi Martial Bourquin. Ou d’autres encore…

La présidence du groupe PS du Sénat disputée

Les sénateurs PS élisent ce mardi leur président de groupe. Face au sortant Didier Guillaume, des candidatures alternatives, plus distantes face à Macron, se préparent. On évoque l’ex-ministre Laurence Rossignol mais aussi Martial Bourquin. Ou d’autres encore…
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La campagne des sénatoriales se termine à peine que déjà une autre – très courte – commence. Celle pour la présidence du groupe PS. Les socialistes ont clairement limité la casse, passant de 86 à 79 membres. Face au président sortant Didier Guillaume, d’autres candidats pourraient se lancer ce mardi. Le nom de l’ex-ministre Laurence Rossignol, réélue dans l’Oise, revient avec insistance. Celui de Martial Bourquin, sénateur du Doubs, est aussi évoqué.

« J’ai été très sollicité » confirme à publicsenat.fr Martial Bourquin, « mais j’attends la réunion de demain matin sur l’analyse des résultats et où la ligne sera discutée ». Pour le sénateur, le groupe PS doit « clairement être dans l’opposition à la ligne néolibérale d’Emmanuel Macron ». Manière de critiquer en creux la ligne constructive défendue depuis l’élection du chef de l’Etat par Didier Guillaume.

Alors que le risque de scission était évoqué avant les sénatoriales, David Assouline, réélu à Paris, défend la nécessité de garder un « groupe uni. Il ne faut pas gâcher ce succès ». Mais avant tout, lui aussi défend une ligne où le groupe est « très clairement une force d’opposition au gouvernement et à la majorité sénatoriale ».

« Je ne me suis pas faite élire en disant votez pour moi pour aider le gouvernement d’Edouard Philippe »

Invité d’« On va plus loin » sur Public Sénat lundi soir, Laurence Rossignol prend aussi ses distances avec l’exécutif : « Le groupe PS est dépositaire d’un message : occupez votre rôle, soyez ce pour quoi vous avez été élus. Je ne me suis pas faite élire en disant votez pour moi pour aider le gouvernement d’Edouard Philippe ».

Rossignol : « Je ne me suis pas faite élire en disant votez pour moi pour aider le gouvernement d’Edouard Philippe »
00:45

Un sénateur du groupe analyse les chances de chacun : « Martial Bourquin est moins clivant sur la forme. Il est assez central. Laurence Rossignol a moins de rondeurs que Martial, qui est diplomate. Mais elle est résolue, c’est une femme et elle peut incarner une forme de renouvellement. Et avoir été dans l’exécutif de François Hollande lui donne aussi une ligne assez centrale. Mais Didier Guillaume est un bon manœuvrier et est suffisamment habile. Il pourra servir un discours qui plaira à l’oreille des nouveaux ».

Reste que les mauvais résultats d’En Marche aux sénatoriales peuvent affaiblir sa position de constructif. D’autant que les nouveaux arrivants devraient renforcer le rapport de forces en faveur d’une ligne plutôt en opposition. Et parmi ces nouveaux sénateurs, le porte-parole du PS, Rachid Temal, y pense aussi. Si les candidats se multiplient, cela fera le jeu de Didier Guillaume, qui pourra arrondir les angles pour chercher à rassembler tout le groupe. Mais si un seul candidat se présente face au président sortant, les choses pourraient être plus serrées. Le vote est prévu à 16 heures, ce mardi. Pour David Assouline, ce calendrier est trop serré : « Si on veut rester unis, on n’est pas à 48 heures près ». Le temps de discuter entre camarades.

Partager cet article

Dans la même thématique

La présidence du groupe PS du Sénat disputée
4min

Politique

Armement : Kaja Kallas appelle la France à « augmenter les cadences de production »

C’est la voix de la diplomatie européenne. Au moment où le cessez le feu connait des ratés à Gaza, et où la guerre s’enlise en Ukraine, quelle place pour les Européens ? Comment peser sur les grands conflits en cours ? Guerre en Ukraine, cessez-le-feu à Gaza, ou encore traité de libre-échange avec les pays du Mercosur, la Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité Kaja Kallas défend son action et répond sans détour aux questions de Caroline de Camaret et d’Armen Georgian dans Ici l’Europe.

Le

La présidence du groupe PS du Sénat disputée
5min

Politique

Sarkozy à la Santé : la visite de Darmanin « peut être interprétée comme une forme de pression » sur les magistrats, note François Molins

Un collectif d’avocats a déposé plainte contre Gérald Darmanin pour son soutien apporté à Nicolas Sarkozy incarcéré pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Interrogé sur ce point l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins considère, lui aussi, que le déplacement du garde des Sceaux à la prison de la Santé pour y rencontrer l’ancien chef d’Etat « peut être interprété comme une forme de pression » sur les magistrats.

Le