Après les nouvelles révélations du Canard Enchaîné mardi sur les salaires versés à l'épouse et aux enfants de François Fillon, la presse mercredi compare Fillon à Cahuzac et évoque un possible "plan B" pour Les Républicains.
Dans Libération, Laurent Joffrin évoque "la défense calamiteuse" du vainqueur de la primaire de droite qui "se retourne brutalement contre lui". A La Villette dimanche, François Fillon a lui-même dit avoir employé ses enfants "avocats" pour leurs compétences, alors qu'ils n'étaient qu'étudiants.
"Pour l’opinion, la cause est entendue : le candidat irréprochable a menti en direct. Il n’y a qu’un précédent récent : la déclaration de Jérôme Cahuzac à l’Assemblée", relève l'éditorialiste du quotidien de gauche.
Jérôme Cahuzac et François Hollande dans la cour de l'Elysée le 4 juillet 2012 à Paris
AFP/Archives
"Sa chute paraît désormais inévitable. À droite, l’hallali va bientôt commencer", prédit Jean-Michel Servant du Midi Libre en soulignant lui aussi que "comme Jérôme Cahuzac devant la représentation nationale, il persiste, +les yeux dans les yeux+, à défendre l’indéfendable".
"De la gauche de Cahuzac aux assistants parlementaires du FN à Bruxelles, tous sont liés par ce même pacte", dénonce Michel Klekowicki, qui réclame dans Le Républicain Lorrain la "tolérance zéro pour les petits arrangements politiques".
- 'Ambiance Titanic' -
Dans La Dépêche du Midi, Jean-Claude Souléry décrit le "vent de panique" soufflant dans l'entourage du candidat. Pour lui "le vent est devenu tempête. Ambiance Titanic."
"Parlementaires, élus, anciens et futurs ministres ne pensent pas uniquement au sort du candidat Fillon, mais à leur propre avenir et à celui de la droite", analyse de son côté Guillaume Tabard du Figaro. Fin connaisseur de la famille politique de l'ancien Premier ministre, l'éditorialiste dévoile leur "devise": "Y penser déjà mais ne pas en parler encore. Penser déjà à la suite si, par malheur… Mais ne surtout pas en parler publiquement pour ne pas être accusé de porter l’estocade".
"Ce n’est plus le bruit d’une casserole mais celui d’une batterie de cuisine", déplore Jean-Louis Hervois dans La Charente Libre, qui pense que si "François Fillon n’a plus de crédit, il appartient à son parti de lui trouver rapidement un remplaçant. Les volontaires ne manqueront pas".
Dans Ouest-France, Michel Urvoy fait la même analyse: "Officiellement, les Républicains font bloc derrière François Fillon. Officieusement, ils s’inquiètent, imaginent des recours et des procédures, regardent le calendrier".
"La question d’un plan B visant à désigner un autre candidat à l’élection présidentielle que François Fillon se pose désormais", conclut Laurent Bodin de L’Alsace.
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.
Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.
Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.
Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.