Après la chute du gouvernement de Michel Barnier, le chef de l’Etat dispose d’une marge de manœuvre aussi réduite qu’au lendemain des législatives anticipées pour trouver un nouveau Premier ministre, dans la mesure où les équilibres politiques restent les mêmes à l’Assemblée nationale, observe le sondeur Stéphane Zumsteeg, invité de Public Sénat ce mercredi 4 décembre. Toutefois, l’échéance budgétaire de la fin d’année devrait pousser Emmanuel Macron à agir rapidement.
La réforme institutionnelle va « inscrire le mouvement de renouvellement dans le temps » selon Aurore Bergé
Par Public Sénat
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Si au Sénat on « s’inquiète » des pistes destinées à « renforcer l’efficacité de la procédure législative et l’effectivité du contrôle parlementaire » (voir notre article), Aurore Bergé, elle, en a une vision bien différente. La députée LREM perçoit même « un rééquilibrage des pouvoirs » dans les annonces d’Édouard Philippe. Elle met ainsi en avant la capacité prochaine pour le Parlement « d’avoir des outils d’évaluation propres ». « On voit la faiblesse de l’Assemblée et du Sénat par rapport au gouvernement parce que nous n’avons pas des moyens propres pour pouvoir expertiser, évaluer » justifie-t-elle
Le Premier ministre est pour le moment resté assez vague sur ces nouveaux moyens que pourrait obtenir le Parlement. « Par exemple, le fait que la Cour des Comptes puisse être rattachée au Parlement. Alors qu’aujourd’hui, elle conseille autant l’exécutif que le Parlement » rappelle Aurore Bergé avant d’ajouter que « France Stratégie » sera également « un outil dévaluation dédié à l’Assemblée nationale ».
Cette réforme est d’autant plus attendue par les Français selon elle, qu’elle va permettre « d’inscrire dans le temps le mouvement de renouvellement ». « Et pour que ça s’inscrive dans le temps. Il faut changer les règles de fonctionnement, y compris notre Constitution, notamment sur la question de la réduction du nombre de parlementaires, la question de la proportionnelle, la question du non-cumul ».