La région Ile-de-France présidée par Valérie Pécresse a adopté jeudi le principe d'une aide aux départs en vacances pour les familles franciliennes les plus démunies, dans les "îles de loisirs" franciliennes mais aussi hors Ile-de-France, ce dont s'est félicitée l'opposition de gauche.
Dans une délibération portant sur une "nouvelle stratégie régionale pour l'accès des Franciliens aux loisirs et aux vacances" votée jeudi, la région a noté que "favoriser l’accès aux vacances des Franciliens qui en sont privés est une nouvelle priorité du nouvel exécutif régional".
L'opposition de gauche a salué le choix de la majorité (LR-UDI-Modem) de reprendre ce dispositif et de l'élargir, affirmant qu'il avait été remis en cause lors du débat budgétaire régional de 2016 et réorienté uniquement vers des séjours en Ile-de-France, tout particulièrement sur les "îles de loisirs" franciliennes, souvent des bases de loisirs avec des plans d'eau. Les groupes de gauche étaient alors vent debout contre ce choix.
Le vice-président chargé des loisirs Patrick Karam avait souligné alors que la région n'avait "pas de compétence sociale", selon le PV de séance.
De plus, avait-il justifié, "cette aide au départ en vacances consistait à envoyer quelques centaines de familles, moins de 700, entre 500 et 800 suivant les années, à la montagne et à la mer, alors qu’il y a cinq millions de Franciliens qui ne partent pas en vacances. Est-ce que c’est un dispositif qui était raisonnable, équilibré, juste au regard des besoins de l’ensemble des Franciliens ? Est-ce que ce n’est pas du saupoudrage pour se donner bonne conscience ?".
La région a tenu à préciser que cette aide n'avait pas été modifiée, mais qu'elle avait simplement changé de ligne budgétaire.
Elle a souligné avoir subventionné en 2016 "à hauteur de 245.000 euros, trois actions du Secours Populaire: la Journée des oubliés des vacances, le Banquet des cheveux blancs pour les personnes âgées seules et enfin les départs en vacances des familles en difficultés. Cette subvention s’inscrit dans l’enveloppe prévue pour le Fonds Régional de Solidarité et Soutien aux Familles dont le montant total atteint 1,5 million d’euros".
Les groupes de gauche ont salué ce qu'ils ont appelé une "marche arrière". "La droite réalise enfin l'importance de ce dispositif après avoir fait perdre un an de vacances aux familles franciliennes", a estimé le PS.
"Il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis", a répondu Mme Pécresse.