Après la conquête de l'Elysée et de l'Assemblée nationale, la République en marche (REM) va entamer sa mue à l'occasion de sa première ...
La République en marche cherche son deuxième souffle à La Villette
Après la conquête de l'Elysée et de l'Assemblée nationale, la République en marche (REM) va entamer sa mue à l'occasion de sa première ...
Par Jérémy MAROT
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Après la conquête de l'Elysée et de l'Assemblée nationale, la République en marche (REM) va entamer sa mue à l'occasion de sa première "convention" samedi à Paris, où une nouvelle gouvernance doit être installée et de grandes orientations dégagées.
Quinze mois après le lancement officiel d'En Marche ! à Amiens, il est temps de reprendre son souffle pour le parti d'Emmanuel Macron, comme en témoignent les locaux fatigués par les campagnes présidentielle et législatives du QG rue de l'Abbé-Groult.
A l'ascension vers le pouvoir succède désormais une phase de consolidation et de restructuration du mouvement qui revendique 373.000 adhérents, dont quelque 160.000 militants actifs, 3.200 comités locaux et l'organisation d'environ 70.000 événements politiques (ateliers, réunions publiques...) dans l'année écoulée.
Samedi à La Villette (XIXe arrondissement), où 3.000 cadres du parti (animateurs locaux, référents départementaux, délégués nationaux...) mais également le Premier ministre Edouard Philippe sont attendus, il s'agit donc de faire "entrer le mouvement dans le moyen et long terme" tout en conservant la "dynamique citoyenne", selon Catherine Barbaroux, sa présidente par intérim.
Catherine Barbaroux, présidente par intérim de La République en Marche, le 18 juin 2017 à Paris
AFP/Archives
Les perspectives d'action sont d'autant plus large que la REM va engranger quelque 20 millions d'euros par an de subventions publiques à partir de l'année prochaine, grâce à ses 309 députés (et 4 apparentés).
"On a fait imploser un système vieux de plusieurs dizaines d'années mais ce qui reste à faire est encore plus difficile", souligne Mme Barbaroux en pointant la nécessité de "ne pas se banaliser, ne pas sombrer dans les errements des partis traditionnels, ne pas trahir la promesse de réengager les citoyens avec la politique".
La République en marche a multiplié au mois de juin les consultations et appels à contributions sur son avenir pour phosphorer sur la feuille de route et dessiner l'organigramme d'un parti qui souhaite conserver "le côté participatif", selon un de ses cadres, "avec des règles de vie qui ne peuvent plus être celles d'une start-up", dixit Mme Barbaroux.
Une direction collégiale transitoire, composée "de 3 à 5 membres" selon un cadre, devrait être mise en place. Pourraient l'intégrer l'ancien député Arnaud Leroy, la sénatrice Bariza Khiari, le président de la Commission d'investiture Jean-Paul Delevoye ou aussi Astrid Panosyan, l'une des membres fondatrices d'En Marche !, Jean-Marc Borello, délégué national du parti.
Se pose ensuite la question du maillage territorial, avec une double exigence de souplesse et d'efficacité.
- 'Vigie' et 'relais' -
De sources concordantes, des comités locaux, qui ont poussé de manière spontanée durant la campagne, devraient être regroupés. "Il n’y aura pas de réduction des comités locaux", nuance toutefois la REM.
Leur autonomie devrait être préservée. "On voit que les gens sont très désireux de s'impliquer mais en picorant, sur des sujets qui les motivent", illustre un cadre du parti.
Jeudi, à l'unisson de nombreux cadres, Alexandre Aïdara, référent départemental de Seine-Saint-Denis, s'est aussi prononcé pour "renforcer le rôle de référent en lui adjoignant une équipe et des moyens ad hoc". Ce référent deviendrait ainsi le +chef+ politique de son territoire, en lien avec les députés.
Ces pistes devraient être abordées samedi lors de la présentation de statuts, comprenant une quarantaine d'articles et instituant notamment la gratuité de l'adhésion. Ces statuts seront soumis au vote des adhérents dans les semaines à venir. Les instances alors installées "seront ensuite réunies en septembre", ajoute une porte-parole de la REM.
Elles devront garantir que le parti fonctionne à la fois comme "une vigie" pour faire "entendre les signaux, même les plus faibles" venant du terrain, et comme "un relais pédagogique" de l'action gouvernementale, explique Mme Barbaroux.
Au menu également, la volonté du parti d'être "un moteur pour gagner des batailles culturelles", selon un dirigeant. Des "actions concrètes", notamment sur l'abstention, l'Europe, vont être engagées.
"Nous débattrons des nouvelles missions", ajoute Mme Barbaroux, en citant la volonté "d'aider à l'engagement citoyen et de contribuer au débat d'idées, en le poussant jusqu'à l'expérimentation".
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