Face à cette 2e phase de la crise économique et sanitaire, comment aider ces travailleurs qui représentent une grande hétérogénéité de statuts et de secteurs d’activité ? La délégation aux entreprises du Sénat entendait ce jeudi matin les représentants et syndicats des travailleurs indépendants.
« La situation est beaucoup plus grave que lors du premier confinement » alerte le syndicat des indépendants
Face à cette 2e phase de la crise économique et sanitaire, comment aider ces travailleurs qui représentent une grande hétérogénéité de statuts et de secteurs d’activité ? La délégation aux entreprises du Sénat entendait ce jeudi matin les représentants et syndicats des travailleurs indépendants.
Par Fanny Conquy
Temps de lecture :
1 min
Publié le
Coiffeurs, infirmiers, commerçants, artisans, chauffeurs VTC et taxi ou encore professions libérales …. La liste est longue. Les indépendants représentent en effet une très large diversité de secteurs et de statuts. Lors du premier confinement, ils ont été frappés de plein fouet par la crise : fermeture des commerces, impossible télétravail pour nombre d’entre eux, ou encore manque de plateformes digitales pour poursuivre leur activité. Cependant, les représentants et syndicats des indépendants reconnaissent que le système d’aides a plutôt bien fonctionné, et a permis aux professionnels de tenir pendant la première phase de la crise. Ce que reconnaît, François Hurel, le président de l’Union des autoentrepreneurs.
Il y a urgence
Mais si les choses ont été globalement bien gérées lors du premier confinement, selon les représentants et syndicats des indépendants, la situation est aujourd’hui plus urgente et plus grave. Les entreprises qui avaient de la trésorerie pour faire face au premier choc n’ont plus de réserves à disposition. Les dettes s’accumulent. Les échéances fiscales et sociales se rapprochent. Et pour l’heure, il n’y a pas de perspective de réouverture des commerces, de reprise de l’activité, et de redémarrage économique.
Selon Marc Sanchez, secrétaire général du Syndicat des Indépendants : « La situation aujourd’hui est très grave, à plusieurs titres et beaucoup plus grave d’ailleurs que dans le cadre du premier confinement. On a un climat légèrement contestataire. Beaucoup de chefs d’entreprise sont dans une situation sociale et financière que les niveaux de solutions mis en place, notamment le fonds de solidarité, n’arriveront pas à pallier si nous continuons dans cette logique et dans ces montants. » (Voir la vidéo en tête de l'article).
La moitié des indépendants ne touchent plus d’aides
De nombreux secteurs en effet sont exclus de certaines aides alors qu’ils sont aussi touchés indirectement par le confinement, comme les chauffeurs de VTC par exemple. Par ailleurs, les représentants des indépendants ont aussi souligné le problème des effets de seuils. Au-delà d’un certain montant de leur chiffre d’affaires, ils ne peuvent plus bénéficier de certains dispositifs, alors que leurs revenus sont pourtant en nette baisse.
Selon François Hurel, président de l’Union des Autoentrepreneurs, la moitié des travailleurs indépendants ont repris leur activité mais ne bénéficient plus des aides. Pourtant, ils ne retrouvent pas leur chiffre d’affaires d’avant. Ils ne pourront pas tenir dans la durée.
Quelles solutions ?
Les représentants des travailleurs indépendants ont avancé plusieurs pistes de réflexion pour répondre aux problématiques qui se posent. Certains ont évoqué l’intégration de ces travailleurs dans le dispositif d’assurance chômage. D’autres ont souligné la nécessité de clarifier les aides et leurs mises en œuvre … Stéphane Chevet, président de l’Union des Indépendants a par ailleurs souhaité que le Sénat agisse pour que les territoires puissent être plus actifs dans la gestion de certains dispositifs.
Autre piste pour améliorer la situation des indépendants : les aider dans le passage au digital, pour pouvoir mettre en place par exemple le « click et collect ». Une évolution nécessaire, même si certains représentants ont rappelé que la vocation première des commerces de proximité, justement c’est d’être proches de leurs clients, afin de les aider et les conseiller.
La séance de questions au gouvernement a commencé par un moment de recueillement pour Mehdi Kessaci assassiné, jeudi 13 novembre. Le président du Sénat appelle le gouvernement à fournir des "résultats" dans la lutte contre la criminalité.
Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci militant écologiste dont le deuxième frère a été assassiné la semaine dernière par des narcotrafiquants, a interpellé le gouvernement aux questions d’actualité. « Le volet prévention et social a été oublié dans la loi contre le narcotrafic », a-t-il estimé.
Présent au congrès de l’Association des maires de France, l’eurodéputé Raphaël Glucksmann propose de « lancer une grande convention de la décentralisation citoyenne où on discute partout ». Pour les municipales, le coprésident de Place Publique défend « une ligne de clarté, c’est-à-dire sans alliance avec LFI ». A Paris, il s’oppose ainsi à toute alliance avec Sophia Chikirou.
Lors du conseil des Ministres de ce mercredi 19 novembre, le chef de l’État a rappelé le combat contre le narcotrafic « entamé depuis plusieurs années » par le gouvernement.