La SNCF a remis jeudi au gouvernement son rapport après la pagaille monstre créée par une panne en gare Montparnasse, avec pour priorités l...
La SNCF tire les leçons de la panne géante de Montparnasse
La SNCF a remis jeudi au gouvernement son rapport après la pagaille monstre créée par une panne en gare Montparnasse, avec pour priorités l...
Par Sonia WOLF
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La SNCF a remis jeudi au gouvernement son rapport après la pagaille monstre créée par une panne en gare Montparnasse, avec pour priorités l'élaboration de plans de circulation alternatifs en cas d'incident et une information aux passagers "plus réactive".
Dans le rapport, demandé à la SNCF par la ministre des Transports Elisabeth Borne, sont formulées neuf recommandations, qui devront être "engagées avant fin 2017", portant sur les thèmes de l'infrastructure, le plan de continuité du service et l'information aux voyageurs.
Des dizaines de milliers d'usagers ont été touchés entre dimanche et mardi par les conséquences de cette panne - dont l'origine n'a été découverte qu'après 48 heures - survenue en plein chassé-croisé estival.
Mme Borne a demandé à la SNCF de se pencher en particulier sur la "révision des règles de gestion du trafic" pour permettre une meilleure reprise des circulations en cas d'incident et sur un "calendrier précis d'amélioration du système d'information des voyageurs pour le rendre plus réactif et plus cohérent", selon un communiqué du ministère.
La nouvelle ministre des Transports Elisabeth Borne arrive à l'Elysée, pour le premier Conseil des ministres, le 18 mai 2017 à Paris
AFP
"Un premier point d'étape de ces travaux devra être fait devant les conseils de surveillance et d'administration du groupe public ferroviaire, puis à la ministre dans un délai de trois mois", est-il écrit dans le texte.
Le gouvernement avait réagi avec fermeté mardi à la suite d'une panne dans l'alimentation électrique d'un poste d'aiguillage à Vanves (Haut-de-Seine) et demandé des explications à la SNCF sur son origine, sur le temps mis pour l'identifier et les énormes lacunes de communication pendant la crise.
La panne était "liée à un défaut d'isolement électrique" à la suite d'un câblage opéré trois semaines auparavant "dans le cadre des travaux de préparation de l'augmentation de capacité de la gare de Montparnasse" face à la croissance attendue de la ligne TGV Paris-Bordeaux, a indiqué la SNCF dans son rapport.
La longue durée d'investigation "s'explique par la complexité d'un poste composé de 17 armoires, 6.900 câbles et connecteurs électriques et par la nécessité de conduire les investigations en l'absence de tout trafic", a-t-elle expliqué.
Entre dimanche et mardi, environ 80% des TGV prévus ont pu circuler, certains étant reportés sur la gare d'Austerlitz, mais de "forts retards ont été déplorés" surtout dimanche, a ajouté la SNCF.
- Informations discordantes -
Dans une ambiance de chaos, de nombreux passagers se sont plaints d'une mauvaise communication de la part de la SNCF avec des informations parfois contradictoires et des agents dépassés par la situation.
Dans son rapport, la SNCF reconnaît "des discordances entre les différentes sources (panneaux d'information en gare, site internet SNCF.com et applications, agents d'accueil et gilets rouges)". "La priorité absolue donnée à l'acheminement du plus grand nombre possible de clients", dit-elle, avait donné lieu à "des modifications fréquentes du programme de circulation qui n'ont pas pu être relayées en temps voulu par ces canaux d'information".
Des mesures de dédommagement exceptionnelles ont été décidées par la SNCF, tels le remboursement à 100% des billets pour un retard de 4 heures ou plus et des bons gratuits pour des taxis. Par ailleurs, d'autres demandes de remboursement, comme l'hébergement, ont été prises en charge, a précisé la SNCF.
Cette panne géante a révélé l'urgence des besoins de maintenance et de modernisation d'un réseau ferroviaire vieillissant, le Premier ministre Edouard Philippe demandant mardi "pour des raisons de sécurité" de "consacrer beaucoup plus de moyens à l'entretien des réseaux existants".
Mme Borne a pour sa part rappelé que trois milliards d'euros par an allaient être investis pour rénover le réseau. "La priorité aux lignes à grande vitesse s'est faite au détriment du réseau existant", dit-elle.
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