La suppression de la taxe d’habitation sera financée « par des économies », insiste Darmanin

La suppression de la taxe d’habitation sera financée « par des économies », insiste Darmanin

Le ministre de l’Action et des Comptes publics a confirmé que la suppression de la taxe d’habitation ne se traduirait pas par la création d’un impôt nouveau ou l’augmentation de prélèvements existants. Sans trancher, il a également laissé entendre que cette mesure pourrait ne pas s’appliquer aux résidences secondaires.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La suppression de la taxe d’habitation est une équation budgétaire à 18 milliards d’euros. La suppression sur trois ans pour 80% des ménages, entamée cette année, demandera 10 milliards d’économies à l’État. Cette disparition progressive par tiers est « déjà » financée, selon Gérald Darmanin, invité ce matin de Public Sénat.

L’effort sera deux fois plus important pour l’État. La suppression de cet impôt local après 2020 pour les 20% de ménages restants coûterait entre « 8 et 9 milliards d’euros ». « Il n’y aura aucun impôt nouveau, aucune augmentation de taxe. Donc ce n’est pas par de l’augmentation de fiscalité ailleurs qu’on paiera cette fiscalité supprimée. Ce sera par des économies », a confirmé le ministre de l’Action et des Comptes publics.

Incertitude sur le sort des résidences secondaires

Maintenir la taxe d’habitation sur les résidences secondaires pourrait en tout cas alléger la note, et constitue une piste de travail pour le gouvernement. « Il y a trois milliards d’euros pour les résidences secondaires : est-ce qu’il faut les garder, est-ce qu’il ne faut pas les garder ? » s’interroge le ministre. C’est également ce que soulignait hier Olivier Dussopt dans Les Échos, le gouvernement n’a encore pas tranché sur cette question.

Gérald Darmanin a toutefois rappelé que la promesse présidentielle portait uniquement sur les résidences principales, en répondant que les résidences secondaires ne sont pas « le cœur de cible » de ce que la majorité souhaitait mettre en œuvre. Au cours de sa campagne, Emmanuel Macron n’avait cependant jamais fait le distinguo entre résidence principale et secondaire.

Interrogé sur les augmentations des surtaxes d’habitation au titre des résidences secondaires dans certaines communes, le ministre a répondu qu’il n’appellerait pas les maires à la modération. « S’il y a des élus qui décident d’augmenter le taux de cette taxe, ils en ont parfaitement le droit. Ils en répondront devant leurs électeurs. »

Dans la même thématique

Rally For Palestinian Prisoners SWITZERLAND.
4min

Politique

Hungry for Palestine : le collectif en grève de la faim depuis 23 jours reçu au Sénat

Vingt-trois jours de jeûne, seize villes françaises traversées : le collectif Hungry for Palestine était au Sénat le 22 avril 2025. Tous les membres du mouvement, présents au palais du Luxembourg, sont en grève de la faim depuis le 31 mars pour dénoncer l'inaction des pouvoirs publics et le non-respect du droit international dans la bande de Gaza. Le mouvement est né de l'impulsion de soignants, tous de retour de mission à Gaza.

Le

Tondelier 2
8min

Politique

Malgré des critiques, Marine Tondelier en passe d’être réélue à la tête des Ecologistes

Les militants du parti Les Ecologistes élisent leur secrétaire national. Bien que critiquée, la sortante Marine Tondelier fait figure de favorite dans ce scrutin où les règles ont été changées. La direction s’est vue accusée par certains de vouloir verrouiller le congrès. Si les écolos ne veulent pas couper avec LFI, le sujet fait débat en vue de la présidentielle.

Le

SIPA_01208671_000002
5min

Politique

Prisons attaquées : vers une nouvelle loi pour permettre l’accès aux messageries cryptées par les services de renseignement

Après la série d’attaques visant plusieurs établissements pénitentiaires, coordonnées au sein un groupe de discussion sur Telegram, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez regrette que la disposition de la loi sur le narcotrafic, permettant aux services de renseignement d’avoir accès aux messageries cryptées, ait été rejetée les députés. La mesure pourrait réapparaître dans une nouvelle proposition de loi du Sénat.

Le

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six
4min

Politique

Municipales 2026 : pourquoi le prochain mandat des maires pourrait durer sept ans, au lieu de six

La question d’un report des élections municipales de 2032 est à l’étude au ministère de l’Intérieur, en raison de la proximité d’un trop grand nombre de scrutins, notamment la présidentielle. Si le calendrier devait être révisé, et avec lui la durée du mandat des maires élus l’an prochain, cela nécessiterait une loi. Ce serait loin d’être une première sous la Ve République.

Le