Deux jours après l'élection d'Emmanuel Macron, le PS s'est accordé tant bien que mal mardi sur un programme pour les législatives, sans Manuel...
La tentation Macron sème la zizanie au PS, la droite temporise
Deux jours après l'élection d'Emmanuel Macron, le PS s'est accordé tant bien que mal mardi sur un programme pour les législatives, sans Manuel...
Par Jérémy MAROT, Anne Pascale REBOUL
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Deux jours après l'élection d'Emmanuel Macron, le PS s'est accordé tant bien que mal mardi sur un programme pour les législatives, sans Manuel Valls qui va briguer l'investiture En Marche!, la droite temporise, et le FN est secoué par le retrait prochain de Marion Maréchal-Le Pen.
Pendant qu'Emmanuel Macron continue à répondre aux nombreux messages de félicitations reçus du monde entier, selon son entourage, Parti socialiste, Les Républicains et FN se sont réunis mardi pour définir leurs stratégies, notamment en vue des élections législatives.
Manuel Valls (g), alors Premier ministre, et Emmanuel Macron (d), alors ministre de l'Economie, lors d'une conférence de presse à Paris le 8 février 2016
AFP/Archives
A Solférino, siège du PS, c'était avis de tempête. Avant même le début du Bureau national à 10H30, Manuel Valls a affirmé qu'il serait "candidat de la majorité présidentielle" en juin.
"Ce Parti socialiste est mort", a insisté l'ancien Premier ministre, appelant à "donner une majorité large et cohérente, sans futurs frondeurs, si vous voyez ce que je veux dire, à Emmanuel Macron pour qu'il puisse gouverner".
Reste à voir si Manuel Valls sera investi. Une postulante avait été retenue dans son actuelle circonscription de l'Essonne a souligné Jean-Paul Delevoye, "M. Investitures" du parti présidentiel.
Le nom des 577 candidats de "La République en marche" sera dévoilé avant jeudi midi.
Le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis à Paris, le 9 mai 2017
AFP
Le Premier secrétaire du PS a prévenu l'ancien locataire de Matignon: "impossible" de conserver sa carte au PS en revendiquant l'étiquette En Marche!. Et tout socialiste portant l'étiquette En Marche! devra affronter un candidat PS, a assuré Jean-Christophe Cambadélis.
Le bureau national du parti a approuvé mardi une plateforme pour le scrutin de juin, lâchant plusieurs propositions de Benoît Hamon et posant certaines lignes rouges à l'égard d'Emmanuel Macron: refus du recours aux ordonnances pour modifier le code du travail, "refus de la suppression de l'impôt sur la fortune pour les plus riches", par exemple.
Tiraillé entre son aile droite et son aile gauche, le Parti socialiste s'est aussi accordé sur une ligne d'"autonomie constructive" pour les législatives. "Nous avons réussi à trouver un chemin commun, même s'il y a toujours des interrogations", a vanté le patron du PS, après la réunion dans l'après-midi de près de 300 candidats.
- Petits débauchages -
A droite, l'effet Macron fait aussi des remous. Le secrétaire général adjoint des Républicains Eric Ciotti a accusé le président élu de vouloir "détruire" son parti, mais aussi le PS en essayant de faire "des petits débauchages".
"Nous, il ne nous détruira pas. Parce qu'on a une colonne vertébrale, des convictions, des valeurs", a clamé le député des Alpes-Maritimes.
Selon François Baroin, qui conduit la bataille des législatives pour la droite, seule une part "marginale" d'élus LR serait "tentée" de rejoindre En Marche!
Manifestation anti-Macron du "Front social" à Paris, le 8 mai 2017
AFP
"Ceux qui choisissent Macron, ils seront +En Marche!+ mais plus Républicains", a averti le sénateur-maire de Troyes.
En coulisses, les tractations vont bon train entre l'entourage de M. Macron et une frange de la droite. Le nouveau président, désireux d'élargir sa base, souhaite adresser un signe à son électorat en intégrant au gouvernement des personnalités de droite, parmi lesquelles pourraient figurer le juppéiste Edouard Philippe ou Bruno Le Maire.
En attendant, Les Républicains ont validé, sans vote, en bureau politique leur programme amendé pour les législatives, revenant sur quelques dispositions du programme présidentiel de François Fillon. Une idée générale: améliorer le pouvoir d'achat des Français, en proposant notamment une baisse d'impôts.
Enfin, à l'extrême droite, coup de tonnerre: Marion Maréchal-Le Pen annoncera mercredi dans la presse quotidienne régionale qu'elle quitte son mandat de cheffe de l'opposition FN au Conseil régional de Paca et n'est finalement pas candidate à un nouveau mandat de députée du Vaucluse.
L'élue de 27 ans avait exprimé à de nombreuses reprises son envie de se lancer dans le privé, et laissé poindre sa lassitude quant aux relations compliquées au sein du parti notamment avec sa tante Marine Le Pen. Cette "désertion" peut "avoir des conséquences terribles" sur le prochain scrutin, a jugé son grand-père Jean-Marie Le Pen.
Le FN espère devenir "la première force d'opposition", selon son vice-président Florian Philippot. Un "conseil stratégique" s'est tenu dans l'après-midi pour analyser le score dimanche de Marine Le Pen (33,9%), qui a déçu les frontistes.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.