« Il y a des tas de raisons pour lesquelles les maires ne se représentent pas. Des raisons personnelles, des raisons financières. […] Il y aussi l'insécurité et une évolution de la société dans laquelle on agresse de plus en plus tous ceux qui représentent l’autorité » explique Jacqueline Gourault.
La loi qu’elle présente prévoit de réformer le statut des élus, notamment pour mieux les accompagner, et pour mieux les protéger. « Il y a eu déjà beaucoup de lois qui ont permis d'accompagner les maires. Mais là, il y a des décisions qui permettent d’encore mieux les accompagner, à la fois sur la formation et sur la protection juridique, et c’est très important » explique-t-elle.
Concernant les rémunérations des élus locaux, qui sont parfois extrêmement faibles, la ministre évoque les difficultés de réformer le « salaire » des maires. « La particularité en France des élus, c'est qu'ils reçoivent des indemnités et non un salaire, parce que ce n'est pas considéré comme un métier mais comme une fonction. La tradition française, issue de la Révolution, c’est que la fonction de maire est bénévole » analyse-t-elle.
Mais une aide pour les communes de moins de 3500 habitants est prévue, tout comme une « souplesse sur les effets de seuil » : aujourd’hui, la rémunération des maires est échelonnée en fonction des seuils démographiques, à l’habitant près. Mais Jacqueline Gourault précise que le dernier mot reviendra quand même au conseil municipal : « Une tradition républicaine là aussi. Ce sont les conseils municipaux qui décident de la rémunération de leur maire et de leurs adjoints ».