Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
Lagarde est prêt à offrir « une deuxième chance » à Macron, mais pas de « chèque en blanc »
Par Public Sénat
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Il se considère « dans l’opposition » à la majorité présidentielle, mais le député de Seine-Saint-Denis Jean-Christophe Lagarde, invité de la matinale de Public Sénat, accueille en demi-teinte le discours présidentiel de jeudi soir. « Je demande à voir », commente le président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI). « Je suis prêt à regarder une deuxième chance du président de la République, mais pas à lui signer un chèque en blanc. Les Français lui en ont signé un en 2017. Moi je ne veux plus de chèque en blanc, mais je suis prêt à regarder et à travailler », a réagi le centriste.
« Il y a des choses auxquelles je ne crois pas, […] il y a des choses qui sont positives et il y a surtout beaucoup de choses qui méritent d’être travaillées », résume le parlementaire.
« Du lourd » et « du flou »
Car dans le détail, le leader de l’UDI voit du « flou » dans le discours d’Emmanuel Macron, notamment pour le financement des mesures, dont l’addition se monte à 20 milliards d’euros, selon lui, depuis décembre. « 20 milliards d'euros, c'est du lourd. Et c'est du flou, parce qu'on ne se sait pas comment il les finance ».
Jean-Christophe Lagarde attend également des précisions sur le statut de l’élu local, vielle antienne de la vie politique, ou encore sur la réforme du référendum d'initiative partagée, dont le seuil de déclenchement pourrait être abaissé à un million de signatures de citoyens.
Le député est en revanche plus que dubitatif sur d’autres mesures, comme l’interdiction de prononcer une fermeture d’école ou d’hôpital sans l’accord d’un maire. « Je ne crois pas à cet engagement [...] On est dans l'effet d'annonce », estime-t-il.