Lagarde : Macron « ne correspond pas à ce que les centristes ont défendu »

Lagarde : Macron « ne correspond pas à ce que les centristes ont défendu »

Jean-Christophe Lagarde, président de l’UDI, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos sur Public Sénat et Sud Radio. Le soutien de François Fillon a martelé son attachement à « parler du fond », sans jamais évoquer les affaires dans lesquelles est englué son candidat.
Public Sénat

Par Alice Bardo

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D’après un sondage Ipsos-Sopra Steria pour France Télévisions et Radio France, François Fillon bénéficie de 18% des intentions de vote, contre 24% pour le leader d’ « En Marche ! » et 25% pour la candidate du Front national. « Certes jamais un candidat en troisième position dans les sondages n’a réussi à dépasser le premier tour, mais jamais une élection n’a été aussi imprévisible », se rassure Jean-Christophe Lagarde.

L’indéfectible soutien du candidat LR en appelle aux indécis - « 40% des gens » - et attribue la responsabilité de leur indétermination à la teneur du débat politique : « On ne parle pas du fond donc ça les laisse dans l’expectative. » Le député-maire de Drancy estime que « la bonne stratégie est de revenir au projet ». Exit donc les affaires qui « excitent » les journalistes, celles dans lesquelles est englué son candidat. Jean-Christophe Lagarde veut parler « école républicaine », réforme du CDI, résorption du déficit de la Sécurité sociale et contractualisation du droit du travail. Des sujets sur lesquels il s’accorde avec François Fillon. Sur d’autres, il a « permis de faire bouger son programme ». Il se réjouit ainsi que le candidat LR soit « aujourd’hui convaincu qu’il faut rendre l’Europe utile ».

Macron et Mélenchon « servent les intérêts des Etats-Unis et de la Russie »

Lagarde : " Mélenchon et Le Pen servent les intérêts des Etats-Unis"
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L’Europe, c’est l’occasion pour le président de l’UDI d’égratigner les autres candidats : « Si Mélenchon et Le Pen n’existaient pas, Trump les inventerait car ils servent les intérêts des Etats-Unis, de la Russie et de la Chine, mais pas de la France. » Quant à Emmanuel Macron, candidat qui se veut rassembleur, son programme « ne correspond absolument pas à ce que les centristes ont défendu ». Pourtant, force est de constater que  l’ancien ministre de l’Economie a trouvé des soutiens UDI et Modem. « Mercier a suivi Bayrou », commente t-il.

Lagarde : "Que les fuites dans la presse soient organisées par l'Elysée, je veux bien le croire"
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Concernant les quatre sénateurs UDI et des six du Modem qui ont rallié Macron, il y voit une « opération qui vise à masquer le retour en masse des ministres socialistes de François Hollande. » Une théorie du complot à l’image de celle du cabinet noir qu’a lancé son candidat en fin de semaine dernière. A ce propos, Jean-Christophe Lagarde considère que « toutes les affaires judiciaires déclenchées donnent lieu à des fuites dans la presse, alors qu’elles soient organisées par l’Elysée je veux bien le croire ». Une accusation portée à l’égard du président de la République, qu’il attaque également au sujet de la situation en Guyane : « Il a trahi ses promesses. »

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