Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI et soutien de François Fillon à la présidentielle, a mis en garde mercredi contre le "suicide collectif de notre économie (et) notre société" que constituerait une victoire de Marine Le Pen.
"Le programme du FN, maintenant il est sur la place publique. Tout le monde constate qu'il est incohérent, ruineux, que ce serait un suicide collectif pour la France", a fustigé le député de Seine-Saint-Denis à l'antenne de Radio Classique.
"Elle est aujourd'hui le thermomètre des insatisfactions françaises, des frustrations, du ras-le-bol des Français et donc rien ne l'atteint", a-t-il déploré à propos de la présidente du Front national.
"C'est le seul parti politique qui fait l'objet d'une enquête (...) pour escroquerie en bande organisée, et ça ne perturbe personne parce qu'en réalité, personne n'espère en Le Pen, si ce n'est de déverser sa colère", a-t-il jugé.
Estimant que le "risque existe" de voir la présidente du FN accéder à l’Élysée, M. Lagarde a présenté son candidat comme la seule option crédible pour la prochaine présidentielle, écartant fermement l'hypothèse Macron.
"On a besoin d’avoir quelqu’un qui a un peu de maturité et d'expérience mais aussi qui a un projet politique. On ne peut pas être dans l’improvisation permanente", a-t-il prévenu.
M. Lagarde a aussi relativisé l'impact de l'annonce à venir de François Bayrou d'une éventuelle nouvelle candidature ou d'un possible soutien à M. Macron.
"Il y a un mois et demi, il envisageait de soutenir François Fillon, aujourd'hui il l’exclut. Je pense qu'il ne lui reste que la solution de soutenir M. Macron", a-t-il estimé.
"François Bayrou est en train de discuter d'élections législatives me semble-t-il avec Emmanuel Macron", a-t-il ajouté, jugeant que "s'il était candidat, ça ne changerait finalement pas grand-chose".