Les chiffres sur les atteintes à la laïcité en milieu scolaire ont été dévoilés, mardi, par le ministère de l'Éducation. Si Jean-Michel Blanquer souligne que les chiffres sont difficiles à comparer avec ceux de l’année précédente en raison de la crise sanitaire, il observe « une forme de stagnation ». 935 faits d'atteinte à la laïcité sont comptabilisés entre septembre 2019 et mars 2020, soit une légère baisse par rapport à l'année précédente.
« Le plus important c’est que nous sommes désormais installés dans une logique de signalement, autrement dit les règles du jeu sont très claires en matière de laïcité », assure le ministre de l’Éducation nationale. Selon lui, les signalements des équipes pédagogiques sont traités par des « équipes “Valeurs de la République” qui vont dans les établissements pour rétablir ce qui doit l’être en matière de principe de laïcité ».
« L'école est une priorité dans la situation actuelle »
À quelques heures des annonces présidentielles où devraient être annoncées des mesures pour endiguer la seconde vague de l’épidémie de Covid, Jean-Michel Blanquer réaffirme la « priorité » donnée à l’école. Il invite également les Français à « éviter les brassages » durant les vacances de la Toussaint.
Le ministre de l’Éducation nationale a rencontré mardi les organisations syndicales dans le cadre du grenelle des professeurs. Cette concertation vise à revaloriser les salaires des enseignants alors que le salaire des enseignants français est inférieur de 7% en début de carrière à la moyenne des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
« Les plus concernés sont les jeunes professeurs parce qu’il y a un rattrapage pour eux, mais il y a aussi des mesures qui concernent tous les professeurs. Il s’agit de créer plusieurs marches, autrement dit une vision pluriannuelle permettant à la France, au cours des prochaines années, de faire le rattrapage indispensable pour la rémunération des professeurs », a-t-il déclaré tout en précisant qu’il s’agira aussi « de moderniser notre système éducatif notamment pour une gestion des ressources humaines beaucoup plus personnalisée ».