Laïcité: Bayrou exprime son désaccord avec Valls
Le président du MoDem François Bayrou "ne suit pas" Manuel Valls lorsqu'il accuse certains à gauche de complicité avec l'islam...

Laïcité: Bayrou exprime son désaccord avec Valls

Le président du MoDem François Bayrou "ne suit pas" Manuel Valls lorsqu'il accuse certains à gauche de complicité avec l'islam...
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Le président du MoDem François Bayrou "ne suit pas" Manuel Valls lorsqu'il accuse certains à gauche de complicité avec l'islam radical, affirme-t-il dans une interview au Parisien vendredi.

"Je respecte Manuel Valls, mais sur ce point je ne le suis pas. Je ne partage pas le sentiment que nous sommes une société assiégée", affirme l'ancien ministre de la Justice.

"Contaminer le débat sur l'islam au nom de l'islamisme, le débat sur la religion du plus grand nombre au nom de l'extrémisme religieux, je ne le partage pas. De même que ni le christianisme ni le judaïsme ne se définissent par les pratiques les plus intégristes et les plus agressives", explique-t-il.

La polémique déclenché par l'affaire Ramadan "stupéfie" le maire de Pau.

"On est parti d'accusations de harcèlement sexuel, de violences ou peut-être même de viol, à l'encontre de Tariq Ramadan (...) mais de là, le sujet a flambé en accusations réciproques qui ont peu à voir avec les faits (...) Le tout avec une violence sans précédent, déraisonnable".

Se définissant comme "chrétien, croyant, pratiquant, et en même temps défenseur absolu de la laïcité", M. Bayrou affirme que s'il était président, il n'irait pas se faire introniser chanoine du Latran par le pape.

"Non, vraiment. J'apprécierais grandement d'avoir des échanges avec le pape, comme personne et autorité spirituelle, mais je lui expliquerais avec le sourire que j'ai vocation de responsable politique, pas de chanoine", répond-il.

M. Bayrou se dit par ailleurs favorable à une "contribution sur les aliments certifiés hallal" pour financer la création de lieux de culte musulmans, estimant que "les prières de rue sont inacceptables".

Egalement interviewé par le Parisien, M. Valls a de son côté estimé que le président devait "parler fort" sur la laïcité. "Il doit aussi très clairement rappeler la protection que nous devons à la presse, aux journalistes, aux dessinateurs...", a-t-il poursuivi.

Regrette-t-il ses propos parfois enflammés ? "Ce n'est pas de la virulence, j'ai mon style. (...) C'est un combat qui est, je crois, vital, c'est le combat de ma vie incontestablement".

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