Interrogé sur les deux assassinats survenus à Marseille sur fond de guerre des gangs, le ministre de la Justice a annoncé une enquête administrative sur les conditions de détention, puisque le commanditaire agissait depuis sa cellule. Didier Migaud a également donné rendez-vous à la fin de l’année pour les débats sur la proposition de loi sénatoriale de lutte contre le narcotrafic.
Laïcité: Macron doit s’exprimer “clairement”, selon Cazeneuve
Par Public Sénat
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Bernard Cazeneuve, ex-Premier ministre PS, qui vient de publier "A l'épreuve de la violence" sur ses années passées au ministère de l'Intérieur, marquées par les attentats, a affirmé que le président Emmanuel Macron devait s'exprimer "clairement" sur la laïcité, mercredi sur RTL.
Sur la laïcité, "il est important que le Président de la République, dans l'état de confusion où semble se trouver son gouvernement, s'exprime clairement", a affirmé M. Cazeneuve.
Selon lui, "on n'est pas capables d'aborder sereinement" une question comme celle du voile "parce que la classe politique, et c'est souvent le fait de ses leaders les plus outranciers, préempte des thèmes sérieux et sensibles et les instrumentalise à des fins politiques pour essayer de faire valoir leurs propres points de vue et que ce à quoi ils aspirent, c'est-à-dire la conquête du pouvoir".
"Le RN n'a voté aucune loi antiterroriste. Marine Le Pen a refusé de voter la loi renseignement, elle a refusé de voter toutes les lois qui appelaient au blocage des sites appelant et provoquant au terrorisme", a-t-il poursuivi. Il a également reproché à Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, d'avoir traité les forces de l'ordre de "barbares".
L'ancien Premier ministre estime que les lois existantes "suffisent à assurer la protection de la liberté de conscience. Je pense à la loi de 1905. Tous les outils sont sur la table", a-t-il insisté.
Interrogé par ailleurs sur le livre que publie mercredi François Hollande, dans lequel l'ancien président propose d'instaurer "un véritable régime présidentiel" (président élu pour six ans, suppression du Premier ministre), il s'est dit "un petit peu en décalage avec lui" et "très attaché aux institutions de la Ve République".