Le chanteur Francis Lalanne, co-président du mouvement "écologiste et citoyen" 100%, est venu jeudi à Toulouse protester contre l'invalidation de professions de foi du collectif par la commission de propagande en Haute-Garonne.
Les professions de foi des candidats de la 3e et de la 5e circonscription de Haute-Garonne n'ont pas été validées par la commission (installée par le préfet et qui a pour mission de diffuser les supports de campagne officielle) du fait d'une incompatibilité avec l'article R.27 du code électoral, a indiqué Alexis Boudaud-Anduaga, co-secrétaire national de 100%, lors d'un point-presse devant la préfecture.
Selon cet article, "les affiches et circulaires ayant un but ou un caractère électoral qui comprennent une combinaison des trois couleurs: bleu, blanc, rouge à l'exception de la reproduction de l'emblème d'un parti ou groupement politique sont interdites".
En cause, sur les professions de foi concernées, une photographie représentant la façade d'un bâtiment public pavoisé, garni de drapeaux tricolores et européens. Selon la décision de la commission, lue jeudi par M. Boudaud-Anduaga, "il n'est pas allégué que cette photographie représente l'emblème d'un parti ou groupement politique".
"Ceci est notre emblème. Ce n'est absolument pas contestable", a au contraire déclaré Francis Lalanne, porte-parole du mouvement, présent à Toulouse aux côtés des candidats de Haute-Garonne et par ailleurs candidat dans l'Essonne.
"Je suis profondément légaliste et respectueux de la loi. Il y a une loi, d'accord. Le magistrat est là pour dire la loi, là il invente la loi", a-t-il assuré, ajoutant qu'un magistrat de La Rochelle avait pris "une décision favorable" sur ces documents, qui sont en majorité en attente de validation à travers la France.
"On n'a pas les moyens des grosses formations politiques en présence depuis des années en France. Nous on a des petits moyens. Là il y a 32 millions de professions de foi (...) qui sont en attente aujourd'hui d'être livrées à nos candidats, je ne sais pas si vous imaginez ce que la lubie de ce magistrat peut déclencher", a-t-il ajouté.
Interrogée, la préfecture a indiqué à l'AFP que "la commission de propagande est présidée par un magistrat (article R32 du code électoral) à qui il appartient de communiquer sur le sujet. Toute décision prise par la commission peut faire l'objet d'un recours devant le tribunal administratif", a-t-elle rappelé.
Le collectif compte se rendre vendredi au ministère de l'Intérieur, a indiqué M. Boudaud-Anduaga.