Lampedusa : Sébastien Chenu dit sa « déception absolue » de la première ministre italienne, Giorgia Meloni, « notre allié, c’est Salvini »

Craignant « un risque de déstabilisation », il s’oppose à l’accueil de nouveaux migrants en France. « L’idée que l’hémisphère sud, que l’Afrique, puisse déménager en Europe, n’est pas un projet », affirme le vice-président RN de l’Assemblée nationale.
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Le député du Rassemblement national et vice-président de la l’Assemblée nationale, Sébastien Chenu, était l’invité de « Bonjour Chez vous », ce lundi matin sur Public Sénat. Il était interrogé notamment sur la situation à Lampedusa, en Italie, où environ 10.000 migrants sont arrivés.

« Il faut reconduire les migrants dans leur port d’origine »

Craignant « un risque de déstabilisation », il s’oppose à l’accueil des migrants répartis entre pays membres de l’Union européenne. Pour le responsable du parti d’extrême droite, « la France doit dire non » à l’accueil de nouveaux migrants sur son territoire, « c’est une histoire sans fin dans laquelle l’Union européenne nous entraîne ». « L’idée que l’hémisphère sud, que l’Afrique, puisse déménager en Europe, n’est pas un projet. Il faut aider les pays là-bas à avoir un avenir », soutient le député RN.

Que faire ? « Il faut les reconduire dans leur port d’origine. Les Traités nous obligent à prendre soin, et tant mieux, de ces pauvres hères, qui arrivent sur nos côtes. Il faut les reconduire dans des ports sûrs. Mais 90% viennent de Tunisie. Il faut les ramener, ce n’est pas un pays en guerre », souligne le député.

« Venir pleurer auprès de l’Union européenne n’est évidemment pas la bonne solution »

Sébastien Chenu a au passage des mots durs pour la première ministre italienne d’extrême droite, Giorgia Meloni. Elle « a eu des propos incantatoires, et derrière, elle n’a pas été capable, ou n’a pas souhaité, ce qui est une déception absolue, les mettre en œuvre », pointe le responsable RN, selon qui « elle se trompe dans la méthode. Venir pleurer auprès de l’Union européenne n’est évidemment pas la bonne solution. Il faut que les Nations reprennent le contrôle des politiques migratoires ».

S’il prend ses distances avec la première ministre italienne, le député RN souligne en revanche que « notre allié, c’est Matteo Salvini quand même », le leader de la Ligue, ministre de Giorgia Meloni. Marine Le Pen s’est affichée à ses côtés ce week-end, en Italie.

La politique d’accueil de l’Europe a « pour résultat la mort de milliers de migrants »

« L’Union européenne est coupable d’une politique migratoire totalement délirante, qu’elle assume, car Ursula von der Leyen disait le 15 septembre qu’on a besoin d’une main d’œuvre migratoire », continue le député, pour qui « ces politiques déstabilisent les pays d’accueil mais ont aussi pour résultat la mort de milliers de migrants, qui trouvent la mort en Méditerranée ».

Au sujet de la « déclaration des droits des Nations et des peuples » que propose Marine Le Pen, Sébastien Chenu explique que ce sont « les Etats qui doivent être souverains » en matière d’immigration, « ça remet l’église au milieu du village ».

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