Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) s'est dit mardi "aux côtés de François Fillon" mais "pas aligné", marquant sa distance notamment avec les accusations du candidat de la droite contre un supposé "cabinet noir" au sein de l'exécutif.
"François Fillon a fait un choix (de rester candidat), je l'accompagne dans sa campagne en gardant ma propre liberté. Je n'ai jamais été quelqu'un d'aligné", a-t-il déclaré sur franceinfo.
M. Larcher a ainsi pris ses distances avec les accusations de François Fillon sur un supposé "cabinet noir" à l'Elysée qui nourrirait les affaires contre lui.
"Je ne crois qu'aux faits et n'ai pas d'éléments qui me permettent de vérifier cette information", a-t-il déclaré.
Il a également jugé "légitime" que les affaires du candidat LR, que ce soit les emplois présumés fictifs de sa famille ou les costumes offerts, "interpellent et interrogent".
Interrogé sur BFMTV et RMC, Jérôme Chartier, conseiller spécial de François Fillon, s'est refusé de son côté à parler de "complot".
"Qu'au plus au niveau de l'Etat, c'est-à-dire au niveau de la présidence de la République, qu'il y ait diffusion d'informations, qu'il y ait eu l'envie, l'instigation de faire en sorte que la campagne de François Fillon soit ternie, oui c'est incontestable", a-t-il affirmé.
Relancé à plusieurs reprises sur l'hypothèse d'un "complot" contre le candidat de la droite, M. Chartier a rétorqué: "Je ne suis pas un complotiste, mais je suis un politique". "Il y a une volonté très claire de la part de François Hollande de faire que le prochain président de la République ne soit pas François Fillon, quels qu'en soient, je le dis, les moyens et les méthodes".