François Fillon a "mis fin aux hésitations" sur sa candidature à la présidentielle et "le débat est clos", a déclaré lundi Gérard Larcher, président du Sénat, lors du comité politique de LR, selon plusieurs participants.
"Tu as mis fin aux hésitations. Le débat est clos. Il faut maintenant rassembler. Les sondages sont mauvais. Il y a à faire: la réunion à trois avec Juppé et Sarkozy demain (mardi) est une bonne chose", a affirmé M. Larcher, proche du candidat mais qui s'en était éloigné depuis quelques jours, selon des sources LR. Le président du Sénat ne s'était toutefois jamais exprimé publiquement sur la question.
M. Fillon s'est pour sa part dit "prêt à la rencontre" avec Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, proposée lundi matin par l'ex-chef de l’État, "mais il faut que ce soit vite. On ne va pas laisser les feuilleton durer éternellement".
Selon sa déclaration transmise à la presse, "il n'y a pas de plan B", a dit M. Fillon. "Il est temps maintenant que chacun se reprenne et revienne à la raison" car "nos électeurs ne pardonneraient pas à ceux qui entretiennent le poison de la division", a également déclaré le candidat.
"J'ai peut être trop dramatisé à l'occasion de ma convocation chez les juges", a réaffirmé M. Fillon. "A la suite de cette crise, certains ont décidé de rompre leur participation à la campagne pour me contraindre à me retirer. J'ai réagi en responsable politique en retournant devant le peuple. Je ne dis pas que cela vaut élection. Mais c’est quand même une démonstration", a-t-il ajouté, faisant allusion au rassemblement dimanche du Trocadéro, auquel ont participé des dizaines de milliers de personnes.
M. Fillon a déclaré qu'il appelait "tous les hommes et femmes de bonne volonté à se rassembler". "Je prendrai des initiatives sur la constitution d'une équipe qui fasse appel à tous les talents", a-t-il dit.
Nathalie Kosciusko-Morizet a aussi estimé lors de la réunion que "la question" sur quel candidat pour la droite et le centre avait été "réglée" par M. Juppé lundi matin lorsqu'il a renoncé à se présenter. "Ceci dit, il faut que tout le monde puisse se retrouver à l'aise dans la campagne. Que le meeting du Trocadéro soit organisé pour partie par Sens commun n’est pas acceptable. Et il faut mettre fin aux prises de paroles agressives et excluantes de certains, notamment à l'égard des centristes", a-t-elle dit selon des propos rapportés.
D'accord avec elle, Laurent Wauquiez a renchéri: "Il faut éviter d'exclure le centre par des propos agressifs."