La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a assuré ce mercredi à la sortie du Conseil des ministres qu’Emmanuel Macron a acté qu’il n’y avait pour le moment pas « de socle plus large que celui qui est en place aujourd’hui » pour gouverner. Mais, après les consultations des responsables de partis mardi, « le président continue à écouter et à tendre la main ».
Larcher: la réforme ferroviaire “est indispensable”
Par Public Sénat
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La réforme ferroviaire, qui arrive mardi en discussion pour trois jours au Sénat, est "indispensable", a jugé le président du Sénat Gérard Larcher (LR) sur LCI.
"Cette réforme est indispensable. Regardez le niveau de la dette", a déclaré M. Larcher, rappelant que le Sénat avait déjà voté en mars une proposition de loi relative à l'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire.
"Le changement de gouvernance de l'entreprise est indispensable, l'évolution statutaire des nouveaux embauchés est une réalité", a poursuivi le président du Sénat.
"Mais en même temps, cette réforme doit être conduite dans un dialogue social", a-t-il souligné. "Dialogue social, sécurisation des salariés, en même temps pour les usagers un transport collectif qui ne soit pas hors de prix et l’aménagement du territoire", a résumé M. Larcher.
"Nous avons un problème de méthode, de dialogue social dans ce pays", a-t-il jugé. "Et tant les décideurs politiques que les syndicats sont responsables quelque part de cette espèce de dialogue qui est bloqué au départ".
"En tous les cas, la solution passe par un dialogue avec le Parlement", a encore affirmé Gérard Larcher. "Je préfère ça à la rue, je préfère ça à certaines caricatures que j’exècre et que j'ai vues samedi", a-t-il dit.
La réforme ferroviaire, décriée par la gauche et les syndicats, arrive mardi au Sénat avec de nouvelles retouches en vue, dont des signaux pour les syndicats réformistes avec la bénédiction de l'exécutif.
Après le vote "très au-delà de la seule majorité" à l'Assemblée, les trois jours de débats au Sénat vont "permettre d'aboutir à un texte conforme à la volonté que porte le gouvernement", avec notamment la reprise de "certains apports demandés par l'Unsa et la CFDT", a souligné le Premier ministre, Edouard Philippe, dans le JDD.