Gérard Larcher était à la conclusion du congrès des régions, peu après le discours très attendu du Premier ministre, Edouard Philippe. Il est évidemment revenu sur « l’appel de Marseille », un texte très critique des élus territoriaux contre les méthodes du gouvernement. « Je partage cet appel » a tranché le président du Sénat. Et de revenir sur les deux piliers des discours précédents : « La franchise et l’amitié, y compris dans les désaccords, ne suffisent pas à rebâtir la décentralisation moderne que nous appelons tous de nos vœux » a lancé Gérard Larcher, sous les applaudissements.
« Une décentralisation réussie ne peut pas se résumer à une décentralisation qui accepte les désaccords et qui renvoie ensuite chacun dans son camp » a-t-il rappelé. « Moi je vous propose, qu’ensemble, nous surmontions nos désaccords, y compris dans un dialogue exigant. »
Après l’appel de Marseille, le pari de Marseille, le président du Sénat a proposé « de partager ensemble le défi de Marseille. Au-delà des gestes d’amitié, l’enjeu est bien de reconstruire la confiance qui est rompue. »
« Nous devons proposer une autre approche, notamment sur la préparation des Conférences nationales sur les territoires. Il ne suffit pas que nos relations soient plus fluides et moins formelles » explique-t-il en reprenant les propos du Premier ministre. « Il faut surtout qu’elles quittent la raideur. »
« On doit préparer ensemble le bigbang de la fiscalité locale. Bercy nous fait déjà partager son sixième scénario. On ne peut pas se tenir à cette méthode » a-t-il tranché. « Les discours, les invitations ne suffiront pas. Il faudra la preuve par la réalité de l’écoute mutuelle. »
Et de conclure : « Il ne faut pas qu’on se raconte d’histoires. La réalité de nombreux territoire est de ne plus être écoutée (…) On ne redressera pas la France contre les territoires, contre les élus. »