Le président du Sénat Gérard Larcher (Les Républicains) a réitéré mardi son opposition à la limitation à trois mandats maximum "pour les élus locaux comme pour les parlementaires", promesse de campagne d'Emmanuel Macron.
"J'y suis défavorable car c'est la démocratie qui doit s'exprimer, que ce soit pour les élus locaux comme pour les parlementaires", a déclaré M. Larcher sur franceinfo.
"Il y a des réalités. Nous avons besoin d'élus locaux. Quand on sait ce que c'est que la vie d'un maire d'une ville de 20.000 habitants, le niveau d'indemnités qu'on lui donne, la judiciarisation, je peux vous dire que nous avons besoin d'élus d'expérience et qu'on aura du mal, parfois, à en trouver", a argumenté le président du Sénat.
Le président de l'Assemblée nationale François de Rugy, qui rencontre Gérard Larcher mardi en fin de journée, avait réaffirmé la veille sur RMC et BFMTV la volonté de la majorité d'instaurer "trois mandats maximum pour les députés et pour les sénateurs". "L'engagement de la majorité est clair", a-t-il dit.
M. Larcher est en revanche favorable à la réduction du nombre de parlementaires. "Nous revenons au chiffre ante-François Mitterrand", a-t-il observé, annonçant le chiffre de 240 sénateurs en conséquence de la réduction envisagée à 400 du nombre de députés, en conservant le ratio de 0,6 entre le nombre de parlementaires des deux chambres. L'Assemblée compte actuellement 577 députés et le Sénat 348 membres.