Le président LR du Sénat Gérard Larcher estime vendredi qu'"il faut toucher à la Constitution d'une main tremblante", alors qu'Emmanuel Macron a promis une réforme des institutions, marquée notamment par une réduction du nombre de parlementaires.
"Il faut toucher à la Constitution d'une main tremblante", met en garde M. Larcher dans un entretien au Parisien. "Nous verrons le texte présenté par le gouvernement", ajoute-t-il, jugeant déjà que "la limitation du nombre des mandats dans le temps pose une immense difficulté pour les élus locaux".
Quant à la réforme du travail parlementaire et la proposition du président de l'Assemblée nationale François de Rugy (LREM) de limiter le nombre de navettes entre les deux chambres, M. Larcher souligne qu'"il ne peut décider seul".
"C'est du ressort de la Constitution", poursuit-il. "Si on limite à une seule navette, les députés risquent de confisquer la concertation au sein de la commission mixte paritaire. Le bicamérisme, ce n'est pas ça!".
Gérard Larcher "souhaite que les pouvoirs du Sénat sur le gouvernement soient renforcés. Notamment en faisant des contrôles à chaud des ministères, sur sites, sur pièces".
"Le Sénat n'est pas un anti-pouvoir, c'est un contre-pouvoir", affirme-t-il, estimant qu'"il est encore plus utile depuis la réforme du quinquennat". "Les élections législatives ne sont que la réplique systémique de l'élection présidentielle. En démocratie, il faut une voix différente, une voix autonome".