Jean Lassalle, centriste non-inscrit et candidat à l'élection présidentielle, s'est désolé vendredi sur France 2 que l'on ne parle "de rien d'autre" que des affaires et que le débat "n'existe pas".
"Excusez-moi de ne pas intervenir une fois de plus peut-être, peut-être une fois de trop, dans ce début de campagne sinistre où le fait divers tient lieu de projet", a affirmé M. Lassalle.
Que les affaires, qui touchent notamment François Fillon et Marine Le Pen, "polluent" la campagne présidentielle, à un mois du premier tour, pour ce candidat "le mot est faible. On ne parle de rien d'autre, alors que nous avons des dossiers qui tiennent à la vie, à la mort".
Avec sa candidature, il veut "apporter (sa) contribution à un débat qui n'existe pas, car on ne sait pas les grandes orientations des principaux candidats".
La justice est-elle indépendance ? "Je ne sais plus quoi penser. Tous les jours, c'est un feuilleton, nous n'en sommes qu'à la candidature, imaginez que nous soyons dans l'exercice du mandat, tout cela amènera des règlements de compte dans tous les sens", s'est-il inquiété.
Invité à expliquer sa candidature, M. Lassalle a d'abord évoqué ses "cauchemars" passés qui l'"empêchaient d'avoir une vie normale".
"Le matin en me regardant dans la glace, je me trouvais une gueule de salaud, je me disais +je m'en vais, j'ai 60 ans, c'est le beau rôle, partir avec une retraite de députés, y'a pire sort+, et en même temps je suis assuré que mes quatre enfants de députés ont moins de chance de réussir leur vie que n'en eurent les quatre enfants de bergers de mon père il y a 40 ans", a-t-il raconté.
Parmi diverses mesures, il a dit vouloir "retirer les troupes françaises du Proche-Orient mais aussi d'Afrique", sortir de l'Otan, "qui n'a aucune raison d'être aujourd'hui", "reconstituer un Etat, il n'y en a plus", ou abroger la loi NOTRe (nouvelle organisation territoriale de la République) "qui condamne à mort 30.000 communes de France".
Interrogé sur Emmanuel Macron, à jeu égal avec Marine Le Pen dans les sondages de premier tour, M. Lassalle l'a qualifié de "bulle financière. Vous savez ce qu'il arrive aux bulles..."