« Si les médias ont montré des marchés bondés à Belleville, ce n'est pas la réalité en Essonne ou en Province ». Pour la sénatrice, il n'y a pas plus de risque de contamination dans un marché ouvert que dans un supermarché. Fermer ces marchés ouverts est « un coup de poignard pour les petits commerçants et la mort annoncée des maraîchers ». La sénatrice a directement contacté Matignon pour que certains de ces marchés restent ouverts, « on est passé de 6 à 11 ». Il faudrait, selon elle, que ce soient les maires, et non les préfets, qui décident au cas par cas s’ils peuvent se tenir dans de bonnes conditions de sécurité : « un maire est totalement responsable et fiable pour prendre cette décision ».
Une tribune contre les violences conjugales
L’autre urgence de Laure Darcos concerne l’aide à apporter aux victimes de violences conjugales. « Vous le vivez, je le vis, le confinement, être 24 heures sur 24 les uns sur les autres, ça peut créer des tensions, alors vous imaginez pour une femme qui a déjà porté plainte mais qui n'a pas réussi à faire partir le mari violent ».
Très vite, la délégation aux droits des femmes à laquelle elle appartient a écrit une tribune signée par 170 sénateurs pour alerter la secrétaire d'État à l'égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa.
« Il fallait pouvoir continuer à accueillir dans des hôtels des femmes qui avaient envie de se sauver, mais aussi garder les alertes des téléphones grand danger ».
Pour la sénatrice, le gouvernement a bien réagi en proposant comme lieu de refuge pour les femmes victimes de violence les pharmacies, « c'est un lieu où les femmes peuvent facilement se rendre et donner l'alerte ».
Ça a été un choc d’apprendre sa mort
Laure Darcos connaissait personnellement Patrick Devedjian. « C’était un grand monsieur ». Quand la sénatrice a appris son hospitalisation, elle a échangé par SMS avec sa femme Sophie « elle me disait en effet qu’il allait mieux, donc ça a été un choc d’apprendre sa mort ». Pour la sénatrice, il était important de lui rendre hommage, « c’est la première personnalité politique importante morte des suites du coronavirus ». Même si elle comprend que « cela peut paraître choquant que l’on parle beaucoup de lui » pour des gens qui ont aussi perdu des proches.