Bruno Retailleau était sorti du bois hier, Laurent Wauquiez se lance également dans la course. Dans une interview au Figaro, le député de Haute-Loire annonce être candidat pour la présidence des Républicains. Celle-ci est vacante depuis le départ d’Éric Ciotti, qui avait plongé le parti dans une crise inédite en scellant unilatéralement une alliance avec le RN aux législatives.
Le patron des députés de la Droite républicaine et ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes se lance, après que le ministre l’Intérieur Bruno Retailleau l’a pris de court. Ce dernier s’est lancé hier, en adressant un message aux militants.
« La France a besoin d’un ministre de l’Intérieur à temps plein »
Dans les colonnes du Figaro, Laurent Wauquiez estime que « le parti a besoin de tout sauf d’une guerre des chefs » et qu’[il] a « tout fait pour l’éviter ». C’est bien pourtant un duel qui va opposer ces deux figures du parti. Le député adresse d’ailleurs quelques piques en direction de l’ancien sénateur, poussé par des sondages flatteurs depuis sa nomination au gouvernement. « La France a besoin que Bruno Retailleau réussisse à reprendre la main sur la délinquance et l’immigration. Nous mesurons chaque jour l’ampleur de la tâche. La France a besoin d’un ministre de l’Intérieur à temps plein », déclare-t-il. Et d’ajouter, sur ce qui fait sa « force » : « Je ne dois rien à François Bayrou. J’ai donc la liberté de porter la parole de la droite sans être lié par la solidarité gouvernementale. »
Interrogé sur le calendrier de l’élection, qui fait actuellement l’objet d’arbitrage par les autorités du parti, Laurent Wauquiez appelle à « ne pas tripatouiller les règles » et à « simplement appliquer les statuts ». « Notre règlement intérieur, que la Haute Autorité a toujours veillé à respecter, fixe un délai de 90 jours », précise-t-il.
Laurent Wauquiez a déjà eu l’occasion de présider LR dans le passé, dans les mois qui ont suivi le choc de l’élimination de la présidentielle de 2017, jusqu’aux mauvais résultats des européennes de 2019. « Cela a bien sûr été une épreuve, mais vous savez, on apprend dans les épreuves », indique-t-il à nos confrères du Figaro sur ces sept années qui se sont écoulées depuis.