Laurent Wauquiez souhaite qu’Emmanuel Macron « arrête de tortiller » et qu’il ne signe pas le Mercosur

Laurent Wauquiez souhaite qu’Emmanuel Macron « arrête de tortiller » et qu’il ne signe pas le Mercosur

Le président des Républicains s’est rendu ce mardi au salon de l’agriculture. Désireux de faire oublier la longue polémique autour des propos « cash » qu’il a tenus devant des étudiants lyonnais, Laurent Wauquiez rejoue la province contre Paris et accuse Emmanuel Macron de mépriser le monde agricole.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Ce monde-là, Emmanuel Macron ne le comprend pas, il ne l’écoute pas, c’est un monde qu’il méprise et qu’il ignore », assène Laurent Wauquiez. Le président des républicains, en visite au salon de l’agriculture mardi, a longuement ciblé le président de la République. En octobre déjà, il fustigeait « le désert de l’âme » du président et sa supposée « haine de la province ». Pour Laurent Wauquiez, il est invraisemblable qu’Emmanuel Macron ne se soit pas « rendu sur une exploitation agricole » depuis son élection alors que lui, « tous les mois », va « échanger avec des agriculteurs ».

Les saillies de Laurent Wauquiez ont cette fois épargné le maire de Bordeaux. Alain Juppé a  pourtant dénoncé les « propos tout à fait lamentables et d'une vulgarité extrême » de ce dernier, selon les informations de France bleu Gironde. Le président des Républicains n’a pas souhaité revenir sur la polémique de ces dernières semaines (lire notre article). « Vous savez, c’est à vous que je vais parler cash, je suis ici, au salon de l’agriculture pour parler des agriculteurs et si jamais ça ne vous intéresse pas, ce que je peux parfaitement comprendre, bah faut pas venir au salon de l’agriculture », a-t-il sèchement répondu aux journalistes.   

S’adressant par médias interposés, à Emmanuel Macron, Laurent Wauquiez lui demande de s’engager « à ce que le budget européen de l’agriculture ne baisse pas » lors de la 6e réforme de la PAC, prévue en 2020. Le départ du Royaume-Uni pourrait effectivement avoir un effet sur ce budget. Le président des Républicains réclame également que le président de la République « s’engage très clairement, en arrêtant de tortiller et de dire tout et n’importe quoi, à ne pas signer ce traité du Mercosur qui aboutira à faire rentrer une viande dont on ne veut pas sur le sol français ». Le traité libre-échange entre l’Union européenne et certains pays sud-américains est redouté par les agriculteurs. Lors de son discours devant les jeunes agriculteurs, Emmanuel Macron avait toutefois promis qu’il n’y aurait « jamais de bœuf aux hormones en France ».    

Dans la même thématique

Annecy Journees parlementaires du parti de droite Les Republicains
8min

Politique

Le Sénat va-t-il voir son poids politique renforcé avec le gouvernement Barnier ?

Petite révolution au Palais de Marie de Médicis, la majorité sénatoriale LR, jusqu’ici dans l’opposition, se retrouve dans la majorité de Michel Barnier. « Le poids politique des sénateurs est évidemment renforcé », souligne le constitutionnaliste Benjamin Morel. Mais il ne faut pas oublier que « c’est toujours l’Assemblée qui a le dernier mot », rappelle le politologue Olivier Rouquan. De quoi tempérer l’idée d’un Sénat qui gagne en influence.

Le

Annecy Journees parlementaires du parti de droite Les Republicains
6min

Politique

Journées parlementaires LR : la nomination de Michel Barnier va-t-elle bouleverser le travail de la droite sénatoriale ? 

Après 12 ans dans l’opposition, Les Républicains se retrouvent de manière inattendue au pouvoir au sein de ce qui devrait ressembler à une coalition. Aux journées parlementaires du parti à Annecy, les sénateurs ont prôné un travail législatif « constructif » avec leurs nouveaux alliés macronistes et philippistes.  « On était en mort clinique. Et on se réveille du coma », se réjouit un sénateur.

Le