Jean-Luc Mélenchon invite les socialistes à se méfier du Premier ministre François Bayrou. « Meurtri » par l’attitude des députés PS, qui ont refusé de voter la motion de censure portée par LFI cette semaine contre le nouveau gouvernement, l’ancien député des Bouches-du-Rhône a estimé que le Premier secrétaire Olivier Faure avait négocié « une combine pourrie » avec le locataire de Matignon, qui a accepté de rouvrir une négociation sur la réforme des retraites. « Tous ceux qui prennent Monsieur Bayrou pour une chiffe molle inconsistante se trompent, c’est un homme extrêmement résolu », a expliqué Jean-Luc Mélenchon au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6 ce dimanche 19 janvier. « Et s’il peut lui arriver d’avoir des faiblesses physiques, sa manière de conduire sa politique est celle d’un guerrier », a-t-il souligné à propos du Palois qu’il connaît depuis de longues années et avec qui il partage le même âge. « Monsieur Bayrou est un homme habile, il est candidat à la prochaine élection présidentielle et il est en concurrence avec Monsieur Hollande », a encore estimé Jean-Luc Mélenchon. A propos du dossier des retraites, Jean-Luc Mélenchon parle « d’une négociation bidon ». « Jamais le Medef n’acceptera que l’on revienne sur la retraite à 64 ans, tout cela est une comédie », assure le triple candidat à la présidentielle, qui regrette l’absence de certains partenaires sociaux autour de la table des discussions.
Le bilan européen du RN est une « catastrophe pour le pays et pour l’Europe » attaque Macron
Par Public Sénat
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Le président Emmanuel Macron a de nouveau pilonné vendredi le bilan politique du Rassemblement national en Europe, estimant que "sur tout un tas de sujets, leur bilan est une catastrophe pour le pays et pour l'Europe".
"Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que c'est pas grave si le Rassemblement national est encore une fois le grand gagnant de ces élections" européennes, a affirmé le chef de l'Etat lors d'un déplacement à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques).
"Il y a cinq ans il a été le grand gagnant, il ne faut pas l'oublier, et nous n'avons pas offert au reste de l'Europe le plus beau des visages", a poursuivi M. Macron.
"Ils sont là, ce sont les sortants. Qu'on fait les sortants? Ils ont voté contre tous les projets que la France a défendus en Europe y compris pour nous protéger", a-t-il dit, évoquant notamment la question du terrorisme.
"Sur tout un tas de sujets, leur bilan est une catastrophe pour le pays et pour l'Europe", a insisté le chef de l'Etat, alors que le RN et LREM sont au coude-à-coude dans les sondages pour le scrutin du 26 mai.
Donc, "c'est mon devoir de là où je suis, simplement d'appeler nos concitoyens à regarder le sujet tel qu'il est, à regarder ce qu'a fait ce mouvement politique en Europe. On a plus parlé de lui pour des affaires d'assistants que pour des réussites politiques", a encore dit M. Macron.
Pour le chef de l'Etat, qui était à Biarritz pour préparer le sommet du G7 qui se tiendra au mois d'août, "il n'y a pas de fatalité" à la montée des extrêmes en Europe et l'Histoire jugera ceux qui "ont été faibles" avec la montée des nationalismes.