« Le bouton qui déclenche la grève générale, ça n’existe pas », affirme le secrétaire général de Force Ouvrière
Force Ouvrière appelle à la grève demain, mais, contrairement à la CGT ou à Jean-Luc Mélenchon, Frédéric Souillot, le secrétaire général de FO, refuse de rentrer dans la rhétorique de la « grève générale. »

« Le bouton qui déclenche la grève générale, ça n’existe pas », affirme le secrétaire général de Force Ouvrière

Force Ouvrière appelle à la grève demain, mais, contrairement à la CGT ou à Jean-Luc Mélenchon, Frédéric Souillot, le secrétaire général de FO, refuse de rentrer dans la rhétorique de la « grève générale. »
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Sans ces réquisitions, ces conflits se seraient arrêtés », estime Frédéric Souillot. C’est donc bien la réaction du gouvernement qui a fait rentrer FO dans la danse, alors que la CGT, FO, Solidaires et FSU ont finalement appelé à une journée de grève interprofessionnelle ce mardi 18 octobre, rejoints par les organisations de jeunesse (UNEF, FIDL, MNL et Vie Lycéenne). « La première revendication c’est la remise en cause du droit de grève », explique ainsi le secrétaire général de FO. « La réquisition c’est inacceptable, et ce n’est jamais la bonne solution. »

« Les partis politiques sont les bienvenus, mais derrière le cortège des organisations syndicales »

« Cela va être très suivi », estime Frédéric Souillot, « notamment dans les lycées professionnels, dans les Finances Publiques, l’Education nationale, et des entreprises du privé qui vont rejoindre le mouvement. » D’après lui, c’est aussi le contexte social explosif qui explique cet embrasement social : « La réquisition a mis le feu aux poudres, et avec une inflation que personne n’a connu depuis des années. Aujourd’hui, il faut augmenter les salaires. C’est avec la fiche de paye que l’on remplit le frigo. » Mais est-ce que la grève de mardi sera reconduite ? « Demain il y a une mobilisation partout en France, y compris par la grève, ensuite ce sont les AG [assemblées générales, ndlr] qui reconduiront ou pas la grève, secteur par secteur et entreprise par entreprise », répond Frédéric Souillot.

« Le bouton qui déclenche la grève générale, ça n’existe pas. La grève générale, c’est presque de l’incantation », poursuit le secrétaire général de Force Ouvrière, alors que Philippe Martinez appelle à propager le mouvement, et que Jean-Luc Mélenchon parle de la formation d’un nouveau Front Populaire. Une manière de répondre à une tentative de politisation du mouvement social et de rappeler la séparation entre partis politiques et syndicats à laquelle les organisations syndicales françaises sont attachées : « Les statuts de notre confédération disent ‘liberté et indépendance’, et nous, on ne fait que du syndicalisme et rien que du syndicalisme. À chaque fois qu’il y a manifestation, les partis politiques les suivent, c’est la norme. Ils sont les bienvenus, mais derrière le cortège des organisations syndicales. Ce sont elles qui décident de la politique sociale. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Lyon : Global Cannabis March
3min

Politique

Budget de la Sécu : les sénateurs écologistes veulent créer une taxe sur le cannabis

Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».

Le

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale
7min

Politique

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale

À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.

Le

« Le bouton qui déclenche la grève générale, ça n’existe pas », affirme le secrétaire général de Force Ouvrière
2min

Politique

Education nationale : « Je suis malheureux de l’instabilité ministérielle », déclare Jean-Michel Blanquer

Invité de la matinale de Public Sénat, l’ancien ministre de l’Education nationale et auteur de « Civilisation française » (aux éditions Albin Michel) s’est exprimé sur la valse de ministres à l’Education nationale depuis la réélection d’Emmanuel Macron en 2022. Selon lui, « il y aurait dû avoir un ou une ministre après moi, pendant 5 ans ».

Le