Le camp de Grande-Synthe était détruit dans sa quasi-totalité mardi matin, au lendemain d'un gigantesque incendie ayant pour origine une importante rixe entre migrants afghans et kurdes, a constaté l'AFP.
Le camp de Grande-Synthe détruit par un incendie près de Dunkerque le 11 avril 2017
AFP
Seuls environ 70 chalets en bois étaient intacts sur les 300 que comptait ce site ouvert en mars 2016. Une vingtaine de pompiers s'affairaient sur place, au milieu des carcasses d'abris calcinées et dans une forte odeur de fumée. Quelques bâtiments collectifs ont échappé aux flammes. Des fourgons de CRS patrouillaient dans le camp, vidé de ses occupants, dont une partie avaient été conduits dans la nuit dans trois gymnases de la ville.
De source policière, une première bagarre entre 200 migrants - sur les 1.500 présents dans le camp - aurait éclaté vers 18h45, entraînant une première intervention des CRS. Selon le préfet du Nord, Michel Lalande, qui s'est rendu sur place dans la soirée, la rixe a opposé Afghans et Kurdes.
A 20H00, l'affrontement se serait arrêté avant de reprendre à 21H30, impliquant cette fois 600 migrants. Il y a eu plusieurs départs de feu. Vers 23H40, les pompiers constatent la destruction de 220 cabanons. À 00H40, sommation est faite d'évacuer le camp. Le préfet du Nord en décrète officiellement la fermeture à 01H00.
Ces incidents n'ont pas surpris François Guennoc, vice-président de l'Auberge des migrants, qui livrait des repas à Grande-Synthe. "Nos bénévoles nous disaient qu'il y avait des tensions depuis des semaines, liées à la surpopulation du camp", a-t-il relaté à l'AFP. "Il est probable que les passeurs kurdes aient relégué les afghans dans les cuisines. Depuis la fermeture de Calais, il n'y a pas de centre d'accueil sur la côte. Nous demandons la création de plusieurs centres d'accueil d'urgence, à dimension humaine", a-t-il dit.
"Il y a beaucoup de gens dehors, le préfet va devoir gérer leur relogement dans la journée". Il a évalué à "400 à 500" le nombre de personnes hébergées dans les gymnases".
Les hausses d’impôt ciblées sur les grandes entreprises et les plus fortunés, annoncées par Michel Barnier, continuent de diviser la majorité relative. Frondeur en chef, Gérard Darmanin continue de profiter de sa liberté retrouvée en jouant sa propre partition, au risque d’affaiblir le premier ministre. Tous ne ferment pourtant pas la porte à la hausse de la fiscalité.
Le Premier ministre a indiqué que la réforme constitutionnelle sur le corps électoral de Nouvelle-Calédonie, élément déclencheur des violences dans l’archipel, « ne sera pas soumise » au Congrès. Si cette annonce a soulevé la colère de certains membres du camp présidentiel, de nombreux élus, indépendantistes ou loyalistes, saluent la volonté d’apaisement affichée par le nouveau gouvernement.
Les sénateurs Les Républicains vont publier une tribune en soutien à Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, après la polémique sur l’Etat de droit qui ne serait « pas intangible, ni sacré ». Roger Karoutchi, sénateur LR des Hauts-de-Seine, l’a co-signée. Pour lui, l’Etat de droit « n’est pas immuable » et « l’expression populaire peut le faire évoluer ».
Depuis un forum à Berlin, Emmanuel Macron a estimé mercredi qu’une « taxation exceptionnelle sur les sociétés », telle qu’annoncée par le gouvernement de Michel Barnier, était « bien comprise par les grandes entreprises » mais qu’elle devait être « limitée ». La veille, Michel Barnier avait annoncé aux députés, lors de son discours de politique générale, qu’une participation serait demandée aux « grandes entreprises qui réalisent des profits importants » et aux « Français les plus fortunés », au nom de la « justice fiscale ». Cette taxation exceptionnelle a été confirmée par le Premier ministre au Sénat, ce mercredi. A la sortie du discours de politique générale, le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard reste prudent. « On verra le montant et l’orientation de cette mesure. Mais une taxation sur les superprofits, c’est quelque chose qu’on a portée et qu’on continue à porter. Que de temps perdu pour se rendre compte qu’on avait besoin d’un peu de justice fiscale », a-t-il regretté sur le plateau de Public Sénat. A ses côtés, la présidente du groupe communiste, Cécile Cukierman s’interroge sur le rôle joué par Emmanuel Macron en cette période inédite. « Ce qui est étonnant, c’est que le Président donne son avis sur un débat qui doit se dérouler entre le gouvernement et le Parlement. Ce serait bien qu’il ne commente pas chaque mesures qui n’ont pas été encore votées d’ailleurs et qui laisse le Parlement faire son travail ».