Victoire d'Emmanuel Macron : vers le remariage des radicaux
On le sait déjà depuis quelques jours, le parti radical de Gauche, présidé par Sylvia Pinel, et le parti radical valoisien, de centre droit, présidé par Laurent Hénart, engagent des discussions pour se réunir. Leur scission date de 1972, il y a donc 45 ans.
Les raisons de ce remariage, c’est la victoire d’Emmanuel Macron, synonyme pour le centre de recomposition.
Et cela va avoir évidemment des répercussions sur le Sénat. Les membres du parti radical valoisien appartiennent à l’UDI, au Sénat au groupe UDI-UC, et se verraient bien rejoindre certains membres du groupe RDSE,ce groupe qui rassemble des élus de droite comme de gauche. En tout cas, ceux qui appartiennent au Parti radical de gauche.
Des tractations menées par Jacques Mézard
Il y a déjà eu des réunions sous la houlette de Jacques Mézard. Le nouveau ministre de la Cohésion des territoires est l’artisan de cette recomposition : c’est un macroniste de la première heure. Il était aussi jusqu’il y a peu le président du groupe RDSE, dont les radicaux de gauche du Sénat.
Et Jacques Mézard n’a aucune envie de voir ses troupes rejoindre le futur groupe En marche en cours de construction au Sénat sous la houlette de François Patriat. Lui veut garder sa liberté et verrait bien certains UDI le rejoindre. Il y a d’ailleurs une réunion organisée mardi prochain sur cette fusion.
Reste que pour l’instant, officiellement, beaucoup de membres du groupe RDSE n’ont pas envie de tout changer et préfèrent rester entre eux. Du moins jusqu’aux sénatoriales fin septembre.
L'UDI, ses élus et ses sensibilités
L’UDI, c’est à cette occasion que l’on s’en rend compte, ce sont aussi des élus avec de nombreuses sensibilités différentes. Le sénateur Gérard Rochelui voit 3 catégories : "Il y a ceux qui ont rejoint Emmanuel Macron dès le début. Il y a ceux qui pensent qu’Emmanuel Macron est une chance pour les centristes et qu’il faut rejoindre la majorité présidentielle. Et puis la tendance « Pourquoi pas ? » qui se garde un droit de réserve, comme "les Républicains constructifs" à l’Assemblée nationale". On pourrait rajouter une dernière catégorie, celle des UDI proches des LR, qui ont soutenu François Fillon lors de la campagne, jusqu’au bout. On pense notamment à François Zochetto, le président du groupe, qui nous rapporte-t-on, ne se positionne pas trop pour l'instant et laisse les autres parler lors des réunions.