Le Conseil national du numérique « va survivre » assure Gilles Babinet
L’ancien président du Conseil national numérique (CNNum) s’est exprimé sur la crise qui traverse cette structure. La quasi-totalité de ses membres a démissionné à la suite de l’éviction de Rokhaya Diallo. Une crise qui met en question l’indépendance de cet organe consultatif.

Le Conseil national du numérique « va survivre » assure Gilles Babinet

L’ancien président du Conseil national numérique (CNNum) s’est exprimé sur la crise qui traverse cette structure. La quasi-totalité de ses membres a démissionné à la suite de l’éviction de Rokhaya Diallo. Une crise qui met en question l’indépendance de cet organe consultatif.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Au micro de Public Sénat, Gille Babinet, ancien président du Conseil national du numérique (CNNum), est revenu sur la crise qui traverse cet organe consultatif. Mardi, la quasi-totalité des 30 membres du CNNum a démissionné. En cause : l’éviction de Rokhaya Diallo. La militante féministe et antiraciste était en proie aux critiques d’une partie de la classe politique vis-à-vis de ses positions sur le port du voile ou sur l’emploi de la formule « racisme d’État. » Gilles Babinet explique que cette crise doit être observée à l’aune de son histoire, selon lui « ce n’est pas la première fois » qu’une crise survient. « Il y a eu, pratiquement sous chaque mandat, des heurts, des démissions » explique-t-il. Il estime que c’est le propre du monde du numérique « qui est souvent en rupture avec les traditions et les usages. »  

Lire aussi. Conseil national du numérique : une crise en 3 actes

Le CNNum « est sur une ligne de crête très étroite » explique Gilles Babinet
01:21

Malgré ces démissions en cascade, Gilles Babinet croit que la société civile a toute sa place au sein du CNNum. Proche du secrétaire d’État au numérique, il explique que l’enjeu a surtout été de savoir si on avait « les conditions du débat » pour que « ce soit un débat qui soit constructif, qui ne soit pas systématiquement pollué » par les polémiques. Concernant la question de l’indépendance du CNNum, Gilles Babinet précise que cet organe est sur « une ligne de crête très étroite » puisqu’il doit « conseiller le gouvernement » tout en préservant « une certaine liberté. » Cette indépendance a été remise en cause par l’éviction de Rokhaya Diallo. À préciser, que cette dernière avait été nommée par la présidente du CNNum. Publiée dans Libération ce mercredi, une tribune intitulée « L'indépendance du Conseil national du numérique n'est pas négociable » souligne les craintes des acteurs concernés.

Lire aussi. Crise au Conseil national du numérique : « On n’a pas réussi à trouver de solution » regrette Mounir Mahjoubi

Le Conseil national du numérique « peut survivre » et « va survivre », affirme Gilles Babinet. Et de rappeler combien cette structure est importante. Le CNNum aborde « des enjeux qui sont majeurs, qui déterminent le monde qui vient. On a besoin d’éclairage, on a besoin de gens qui réfléchissent d’un point de vue du numérique » insiste-t-il.

Voir l'intégralité de l'entretien : 

Rôle et compétences du Conseil national du numérique
09:40

 

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01129335_000011
6min

Politique

ZFE, ZAN : les sénateurs LR demandent « à être pris au sérieux » sur l’écologie

A l’Assemblée, « le socle commun » se fracture autour du projet de loi de simplification adopté de justesse cet après-midi. Après la suppression des zones à faibles émissions (ZFE) obtenue par LR et le RN, les députés macronistes avaient annoncé qu’ils ne voteraient pas le texte. Au Sénat, la majorité LR dénonce la méthode du gouvernement en matière de transition écologique qui consiste, selon eux, à rajouter « encore plus de contraintes » aux Français.

Le

Francois Fillon tribute to Joel Le Theule, December 11, 2022
2min

Politique

Affaire des emplois fictifs : François Fillon condamné en appel à quatre ans de prison avec sursis et cinq ans d’inéligibilité

La cour d’appel de Paris a revu sa condamnation à la baisse. Après l’avoir condamné en mai 2022 à quatre ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des emplois fictifs de son épouse, la Cour de cassation avait estimé que la peine de prison ferme à l’encontre de François Fillon n’était pas suffisamment motivée. Ce mardi, la peine de prison ferme a été soustraite.

Le