Pour le président socialiste du département de Seine-Saint-Denis, Emmanuel Macron devrait admettre « que les Français, consultés à trois reprises en juin et juillet, l’ont sanctionné ». Une éventuelle nomination de François Bayrou, reçu à l’Élysée ce vendredi matin, serait donc un mauvais signal.
Le conseiller diplomatique de Macron en Iran mardi et mercredi pour oeuvrer à la “désescalade”
Par Public Sénat
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Le conseiller diplomatique d'Emmanuel Macron, Emmanuel Bonne, ira en Iran mardi et mercredi pour rencontrer les autorités iraniennes afin d'oeuvrer à une "désescalade", a indiqué l'Elysée lundi.
M. Bonne "se rend à Téhéran pour assembler les éléments d'une désescalade, avec des gestes qui doivent être faits immédiatement avant le 15 juillet", a ajouté la présidence française sans autre précision, après que Téhéran a annoncé produire de l'uranium enrichi à au moins 4,5%, au-delà de la limite autorisée par l'accord de 2015 sur son programme nucléaire (JCPoA).
Samedi soir, le président français Emmanuel Macron avait annoncé vouloir "explorer d'ici au 15 juillet les conditions d'une reprise du dialogue avec toutes les parties".
"Nous sommes dans une phase très critique", commente l'Elysée, "parce qu'il y a un intérêt de part et d'autre à faire monter la pression".
"Les Iraniens prennent des mesures qui sont en violation du JCPoA mais qui sont très calibrées et par ailleurs Donald Trump est un dealmaker (négociateur, ndlr). Les Iraniens exagèrent, mais pas trop, et Trump met la pression maximale mais il exerce cette politique jusqu'au moment où il peut dealer", selon la même source.
"L'important dans cette situation de crise est de pouvoir trouver les éléments intermédiaires qui permettent de passer de la tension extrême à la négociation", explique Paris pour qui "les conversations du président de la République avec (le président iranien Hassan) Rohani, et Donald Trump, d'autre part nous donnent une capacité de manoeuvre".
L'Iran a annoncé lundi produire désormais de l'uranium enrichi à au moins 4,5%, au-delà de la limite autorisée par l'accord de 2015 sur son programme nucléaire et mis en garde les Européens contre toute réaction susceptible d'envenimer la situation.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé lundi ce dépassement.
L'Union européenne a de son côté exhorté "fortement l'Iran à cesser (...) ses activités contraires aux engagements" de l'accord de Vienne, dont les Etats-Unis sont sortis unilatéralement mai 2018 avant de rétablir des sanctions contre Téhéran.
En riposte, l'Iran a annoncé le 8 mai qu'il commençait à s'affranchir de certains des engagements de l'accord afin de forcer les parties restantes (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) à l'aider à contourner les sanctions américaines.