Le cri d' »angoisse » d’Isabelle Balkany au procès en appel du couple pour blanchiment
"Je suis dans un état second d'angoisse": Isabelle Balkany n'a pris la parole mardi, au procès en appel des édiles de Levallois...

Le cri d' »angoisse » d’Isabelle Balkany au procès en appel du couple pour blanchiment

"Je suis dans un état second d'angoisse": Isabelle Balkany n'a pris la parole mardi, au procès en appel des édiles de Levallois...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

"Je suis dans un état second d'angoisse": Isabelle Balkany n'a pris la parole mardi, au procès en appel des édiles de Levallois-Perret pour blanchiment de fraude fiscale, que pour alerter sur l'état de santé de son époux.

Alors que la présidente rappelait que Patrick Balkany, incarcéré à la maison d'arrêt de la Santé et absent à son procès, pouvait à tout moment décider de venir à l'audience, son épouse et première adjointe a vivement réagi.

"Je reviens du parloir, il est incapable de tenir seul debout, il n'a pas vu de médecin depuis quatre jours. Il pèse aujourd'hui 75 kg tout habillé, il a perdu près de 30 kg (...) Il est en danger, je vous le dis, à tous", a déclaré Isabelle Balkany, 72 ans.

La présidente a alors précisé qu'elle avait ordonné une expertise médicale, qui pourrait avoir lieu "d'ici vendredi". La justice avait à nouveau refusé fin janvier une demande de mise en liberté de Patrick Balkany, 71 ans, régulièrement hospitalisé depuis la mi-décembre.

"Il était temps", a soufflé Isabelle Balkany, avant de remercier la présidente et d'ajouter, visiblement émue: "La pathologie dont il souffre, il y a une mortalité de 80% (...). Ce n'est pas une fatigue, il a failli mourir", a-t-elle affirmé, livrant de nombreux détails sur la pathologie affectant son époux.

"Ce qu'on lui fait subir, à son âge, ça ne s'est jamais vu dans ce pays", a-t-elle assené. "J'ai peur pour lui. J'ai choisi de ne pas répondre à vos questions (sur le dossier), je suis épuisée".

Après un procès en appel pour fraude en décembre, le couple va être rejugé, jusqu'au 19 février, pour "blanchiment aggravé", et pour "prise illégale d'intérêt" pour le seul maire de Levallois.

Les Balkany sont soupçonnés d'avoir caché 13 millions d'euros d'avoirs au fisc entre 2007 et 2014, notamment deux somptueuses villas, Pamplemousse à Saint-Martin et Dar Guycy à Marrakech.

Le 18 octobre dernier, le tribunal avait condamné l'édile à cinq ans de prison pour blanchiment, avec incarcération immédiate. Isabelle Balkany s'était vue infliger quatre ans d'emprisonnement, mais sans mandat de dépôt, eu égard à sa santé fragile.

Tous deux avaient été condamnés à dix ans d'inéligibilité et le tribunal avait ordonné la saisie de leurs biens et avoirs, notamment leur moulin à Giverny (Eure).

Partager cet article

Dans la même thématique

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le

Le cri d' »angoisse » d’Isabelle Balkany au procès en appel du couple pour blanchiment
4min

Politique

Immigration : Laurent Nunez a « bon espoir que le plan 3 000 places de centres de rétention administrative aboutisse en 2029 »

A l’approche de l’examen du budget, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nunez était auditionné par commission des lois du Sénat a présenté des crédits en hausse pour la mission sécurité et immigration de son ministère. Il en a profité pour confirmer que l’objectif 3 000 places en des centres de rétention administrative, initialement prévu pour 2027, ne sera pas tenu, comme l’avait révélé un rapport du Sénat.

Le

5min

Politique

Budget : des sénateurs souhaitent assouplir le droit des successions pour favoriser les dons aux associations

Les sénateurs Bernard Jomier et Grégory Blanc (Place Publique) ont déposé un amendement au projet de loi de finances 2026, visant à élargir la liberté des légataires dans la transmission de leur patrimoine, pour favoriser les donations aux causes d’intérêt général. De quoi permettre un débat « le plus large possible » selon les élus, dans une séquence budgétaire intense.

Le