Le départ d’Alain Juppé: surprise des Bordelais
L'annonce du prochain départ d'Alain Juppé pour le Conseil constitutionnel a suscité la stupéfaction mercredi à Bordeaux, où...

Le départ d’Alain Juppé: surprise des Bordelais

L'annonce du prochain départ d'Alain Juppé pour le Conseil constitutionnel a suscité la stupéfaction mercredi à Bordeaux, où...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L'annonce du prochain départ d'Alain Juppé pour le Conseil constitutionnel a suscité la stupéfaction mercredi à Bordeaux, où personne n'avait anticipé que leur maire puisse partir si brutalement après près d'un quart de siècle à l'hôtel de ville.

Arrivé de Paris par le train de 17h56, Alain Juppé a été assailli par les journalistes mais n'a pas voulu faire de commentaires, admettant tout au plus qu'une si longue durée à la tête d'une ville: "ça crée des liens".

Le président PS du département de la Gironde, Jean-Luc Gleyze, a fait part de son "étonnement". "Nous ne partagions pas la même vision de l'action politique, pour autant nous pouvions travailler ensemble en bonne intelligence", a-t-il souligné dans un communiqué.

Les Bordelais venaient juste d'apprendre la nouvelle, comme Didier Gil, Bordelais et viticulteur, revenant de Wine Paris, qui se fait plutôt élogieux : "C'est une surprise mais c'est bien qu'il ne fasse pas le mandat de trop. On reproche suffisamment à des maires de rester ad vitam aeternam".

Au Conseil constitutionnel, "il fera profiter le pays de ses compétences. Il a les qualités requises pour ce type de poste".

René Dreesen, retraité, se dit "un peu déçu par Juppé sur la fin": "Je ne regrette pas son départ car il m'a beaucoup déçu depuis quelques temps en annonçant qu'il allait retenir sa position (sur une nouvelle candidature à la mairie) jusqu'au printemps 2019. Est-ce qu'il n'avait pas déjà en vue ce remplacement (au conseil constitutionnel)? Est-ce qu'il essaie de prendre un peu de monnaie ? Il n'en a pas forcément besoin...."

Il reconnaît quand même qu'Alain Juppé "était dans le mouvement des maires de grandes villes qui ont compris qu'il fallait moderniser, je pense notamment à la mobilité publique et au tramway."

"Même si je suis Parisien, j'aime Bordeaux et j'aurais aimé qu'il reste maire car il a beaucoup fait pour la ville. C'était un bon maire", dit de son côté Franck Matala.

Reste que l'incertitude plane sur la succession.

La Première adjointe LR "Virginie Calmels était pressentie mais maintenant, je ne sas pas trop où ça en est… Il faut que son successeur poursuivre l'œuvre d'Alain Juppé", dit le vigneron Didier Gil.

Ce départ, "ça laisse la porte ouverte à une bagarre équitable", pense René Dreesen.

Dans la même thématique

Le départ d’Alain Juppé: surprise des Bordelais
3min

Politique

Audition de François Bayrou sur Bétharram : il y a une « volonté de LFI et du reste de la gauche de transformer cette commission d’enquête en inquisition », tacle Jean-Philippe Tanguy

Invité de la matinale de Public Sénat, le député et président délégué du groupe RN à l’Assemblée a réagi à l’audition du Premier ministre sur l’affaire Bétharram. Jean-Philippe Tanguy ne voit pas de « mensonges ou de mises en doute de la probité de François Bayrou » qui justifierait une censure du gouvernement, « pour le moment ».

Le

Le départ d’Alain Juppé: surprise des Bordelais
2min

Politique

Référendum : « C’est l’arme nucléaire », estime François Patriat

A la sortie des questions d’actualité au gouvernement, le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat est revenu sur l’interview du chef de l’Etat au cours de laquelle il a annoncé qu’il serait prêt à recourir au référendum, si le texte sur la fin de vie, en cours d’examen, faisait face à un « enlisement » au Parlement.

Le

Le départ d’Alain Juppé: surprise des Bordelais
2min

Politique

Référendum sur la fin de vie : « Si le Président est prêt à prendre ses responsabilités, nous l’accompagnerons », assure Patrick Kanner

Alors qu’Emmanuel Macron se dit prêt à recourir au référendum sur la fin de vie, en cas de blocage au Parlement, Patrick Kanner, à la tête du groupe PS du Sénat, salue cette annonce. « C’est le seul moment où je l’ai trouvé courageux, cohérent, en disant qu’il faut sortir une loi sur la fin de vie », affirme l’ancien ministre.

Le