Le député européen Emmanuel Maurel quitte le PS
Le député européen Emmanuel Maurel a annoncé vendredi dans une interview au Monde sa décision de quitter le PS, en emmenant avec...

Le député européen Emmanuel Maurel quitte le PS

Le député européen Emmanuel Maurel a annoncé vendredi dans une interview au Monde sa décision de quitter le PS, en emmenant avec...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le député européen Emmanuel Maurel a annoncé vendredi dans une interview au Monde sa décision de quitter le PS, en emmenant avec lui une partie substantielle de l'aile gauche du parti pour se rapprocher de La France insoumise.

"Je n'annonce pas un départ mais une scission. Aujourd'hui, je ne pars pas seul, mais avec de nombreux militants, des centaines de cadres et d'élus sur l'ensemble du territoire", affirme M. Maurel.

Ce départ est tout sauf une surprise. Depuis plusieurs semaines, M. Maurel et ses proches en agitaient la menace. En septembre, "Nos Causes communes", le club créé par le courant de M. Maurel et le MRC (Mouvement républicain et citoyen), avait accueilli Jean-Luc Mélenchon lors d'une université d'été à Marseille.

M. Maurel rejoint-il La France insoumise ? "Je ne pose pas les choses comme ça. Il y a d'abord un choix, celui de la rupture (...) C'est aussi une volonté, celle de donner une maison à la gauche républicaine. Le travail commencé avec les amis du Mouvement républicain et citoyen y contribuera", affirme-t-il.

"Notre objectif est de préparer le Front populaire du XXIe siècle", en reconnaissant à La France insoumise "une place de choix: celle que les électeurs lui ont donné", assure le député européen, qui militait au PS depuis 25 ans.

M. Maurel, qui devrait figurer sur les listes de La France insoumise pour les européennes, reproche notamment aux socialistes de ne pas avoir "tiré les leçons du quinquennat de François Hollande", et de s'aligner sur les positions d'une "social-démocratie européenne (qui) a failli".

Il estime que la nouvelle direction du PS n'a pas su "incarne(r) le sursaut".

Jeudi, la direction du PS a condamné par avance l'annonce de M. Maurel.

"Nous avons tout fait pour essayer de maintenir les différentes sensibilités au sein du parti (...) Jamais la position du PS n'a été aussi claire sur les questions européennes. C'est incompréhensible", a regretté Pierre Jouvet, un proche du premier secrétaire Olivier Faure.

L'ancien député Laurent Baumel, membre du courant de M. Maurel, a aussi affiché son désaccord. "Le ralliement personnel à Jean-Luc Mélenchon ne me convient pas. Je préfèrerais qu'on mette en place des discussions politiques entre partis", a-t-il dit à l'AFP.

Le texte d'orientation de M. Maurel, "L'Union et l'espoir", a obtenu 18,8% des voix lors du Congrès d'Aubervilliers, et 13 fédérations dont celle des Bouches-du-Rhône. Sa première fédérale Nora Mebarek restera selon M. Baumel dans le giron du PS.

Partager cet article

Dans la même thématique

Vote de confiance : LR toujours en réflexion sur l’après 8 septembre
4min

Politique

Vote de confiance : LR toujours en réflexion sur l’après 8 septembre

Un bureau politique des Républicains s’est réuni ce 27 août sous l’égide de Bruno Retailleau. Le parti maintient la position édictée par son président, à savoir le refus de la chute du gouvernement, mais temporise toujours sur l’attitude à adopter en cas de changement d’équipe à Matignon.

Le

Paris: French Pm Press conference
10min

Politique

Arrière-pensées pour 2027 ou alerte sur la dette : que vise vraiment François Bayrou avec le vote de confiance ?

L’annonce surprise par François Bayrou d’un vote de confiance à l’issue quasi impossible interroge. Certains, comme le sénateur LR Max Brisson, y voient « un coup théâtral » pour assurer sa sortie et une éventuelle candidature à la présidentielle. « Spéculation », balaie d’un revers de main un proche du premier ministre, pour qui « ce n’est aujourd’hui pas d’actualité ».

Le

SIPA_01036602_000013
5min

Politique

Paris : les dessous du deal entre Dati et Barnier

Il ne devrait pas y avoir de guerre des droites à Paris, en tout cas pas pour le moment. La commission nationale d’investiture de LR s’apprête à soutenir officiellement la candidature de Rachida Dati aux municipales à Paris en mars prochain. En échange, la ministre de la Culture laisserait le champ libre à Michel Barnier, investi par le parti à la législative partielle dans la 2e circonscription de Paris.

Le