Le directeur de la police nationale dit avoir découvert l’affaire Benalla dans Le Monde
Le directeur général de la police nationale Eric Morvan a affirmé mercredi n'avoir été informé de la présence d'Alexandre Benalla à la...

Le directeur de la police nationale dit avoir découvert l’affaire Benalla dans Le Monde

Le directeur général de la police nationale Eric Morvan a affirmé mercredi n'avoir été informé de la présence d'Alexandre Benalla à la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le directeur général de la police nationale Eric Morvan a affirmé mercredi n'avoir été informé de la présence d'Alexandre Benalla à la manifestation du 1er mai à Paris qu'après la parution de l'article du Monde révélant l'affaire, le 18 juillet.

Dans cet article, le quotidien avait révélé que ce collaborateur d'Emmanuel Macron, qui accompagnait des policiers comme "observateur" selon l'Elysée, avait été filmé en train de frapper un manifestant.

"Je n'ai été informé de la présence de M. Benalla sur les événements du 1er mai qu'à la lecture du journal Le Monde. Je n'étais pas dans la boucle apparemment restreinte de ceux qui savaient. L'IGPN (l'Inspection générale de la police nationale, ndlr) pas davantage", a déclaré Eric Morvan, lors de son audition devant la commission d'enquête du Sénat.

"Entre le 2 mai et la parution de l'article du journal Le Monde, je n'ai pas été mis au courant. (...) J'ignore tout de la mise à pied de M. Benalla, mais cela n'a rien d'étonnant: M. Benalla n'est pas un de mes employés. Je n'ai pas de pouvoir disciplinaire sur lui", a ajouté le patron de la police.

Les violences exercées par le collaborateur de l'Elysée sont des "faits extrêmement graves, inacceptables, commis par un jeune homme à mon avis qui a un peu perdu les pédales, qui a eu un peu la grosse tête", a-t-il estimé.

M. Morvan a indiqué avoir "croisé une dizaine de fois" Alexandre Benalla, lors de déplacements ou cérémonies auxquels participait le président de la République. La dernière fois remonte au 14 juillet, "dans la tribune officielle". "Je l'identifiais clairement comme un collaborateur du chef de cabinet de la présidence de la République".

"Je n'ai jamais eu à échanger avec lui d'autres propos que de courtoises salutations. Je n'ai pas le souvenir d'avoir participé à des réunions de travail en sa présence", a raconté Eric Morvan, qui n'a "jamais remarqué de sa part une attitude déplacée".

Les protagonistes de l'affaire Benalla
Galaxie des personnes présumées impliquées dans l'affaire Benalla, du nom de l'ex-collaborateur de l'Elysée qui a frappé un manifestant lors du 1er mai
AFP

En ce qui concerne la sanction contre M. Benalla, une mise à pied de 15 jours, le chef de la police a affirmé qu'il aurait "pris exactement la même décision" s'il avait été à la place du directeur de cabinet de la présidence, Patrick Strzoda. "Ce n'est pas une sanction clémente", a-t-il jugé.

Dans un communiqué, les avocats de M. Benalla ont expliqué lundi que leur client avait voulu "prêter main forte" aux policiers face aux manifestants, évoquant un "apparent dépassement des capacités opérationnelles des policiers sur place".

"C'est une plaisanterie!", a répondu M. Morvan. "Quand vous regardez les images, vous voyez de nombreux fonctionnaires de police. Vous ne voyez pas que la police était particulièrement fébrile".

Partager cet article

Dans la même thématique

Le directeur de la police nationale dit avoir découvert l’affaire Benalla dans Le Monde
3min

Politique

« C'est 50.000 euros de manque à gagner » : un an après les Jeux, ce para-sportif dénonce le départ de ses sponsors

Un an après, quel est l’héritage des Jeux olympiques et paralympiques ? Inclusion, transports, infrastructures, sponsors… pour Sofyane Mehiaoui, joueur de basket fauteuil qui a représenté la France, si l’accès à la nouvelle Adidas Arena porte de Clignancourt à Paris est un vrai bénéfice, le départ de ses sponsors révèle le manque d’engagement durable des marques auprès de parasportifs. Il témoigne dans l'émission Dialogue Citoyen, présenté par Quentin Calmet.

Le

Le directeur de la police nationale dit avoir découvert l’affaire Benalla dans Le Monde
6min

Politique

Agences de l’État, qui veut gagner des milliards ? 

La ministre des Comptes publics propose de supprimer un tiers des agences de l'État pour faire deux à trois milliards d’économies. Seulement, pour en rayer de la liste, encore faudrait-il savoir combien il en existe…Une commission d'enquête sur les missions des agences de l’État s’est plongée dans cette grande nébuleuse administrative. ARS, France Travail, OFB, CNRS, ADEME, ANCT, des agences, il y en a pour tous et partout ! Mais “faire du ménage” dans ce paysage bureaucratique touffu rapportera-t-il vraiment les milliards annoncés par le gouvernement et tant espérés par la droite ? Immersion dans les coulisses de nos politiques publiques…

Le

President Emmanuel Macron Visits the 55th Paris Air Show at Le Bourget
7min

Politique

Budget 2026 : « Emmanuel Macron a une influence, mais ce n’est pas le Président qui tient la plume »

Le chef de l’Etat reçoit lundi plusieurs ministres pour parler du budget. « Il est normal qu’il y ait un échange eu égard à l’effort de réarmement qui est nécessaire », explique l’entourage d’Emmanuel Macron. « Il laisse le gouvernement décider », souligne le macroniste François Patriat, mais le Président rappelle aussi « les principes » auxquels il tient.

Le

Bruno Retailleau public meeting at Docks 40 in Lyon.
5min

Politique

Tribune de LR sur les énergies renouvelables : « La droite essaye de construire son discours sur l’écologie dans une réaffirmation du clivage gauche/ droite »

Après la publication d’une tribune sur le financement des énergies renouvelables, le parti de Bruno Retailleau s’est retrouvé sous le feu des critiques. Pourtant, en produisant un discours sur l’opposition aux normes écologiques, LR semble revitaliser le clivage entre la gauche et la droite.

Le