Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a démissionné vendredi de ses fonctions de président de la région Bretagne qu'il occupait depuis 2004, à l'exception d'un intermède entre 2012 et 2015, mais restera conseiller régional, a-t-on appris auprès de la région.
"Le président de la République m’a confié une mission importante au service de notre pays et au service de la place de la France dans le monde. Cette responsabilité, je la dois aussi à la Bretagne qui m’a fait", a notamment déclaré M. Le Drian qui avait annoncé il y a deux semaines cette démission à la demande du président de la République, Emmanuel Macron.
"Je quitte la présidence du Conseil régional mais je ne quitte pas la Bretagne, car j’y habite. Je ne quitte pas la Bretagne, car je reste conseiller régional", a ajouté le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Agé de 40 ans, Loïg Chesnais-Girard, premier vice-président, sera "le candidat de la majorité régionale le 22 juin prochain avec mon soutien total" lors de la prochaine session de l'institution, a indiqué M. Le Drian.
Peu après l'élection d'Emmanuel Macron, l'Elysée avait fait savoir que les ministres entrés dans le nouveau gouvernement devraient démissionner "sous un mois" des exécutifs locaux qu'ils dirigeaient jusqu'alors.
Jean-Yves Le Drian, qui avait ravi la Bretagne à la droite en 2004, était président de la région depuis lors, sauf entre 2012 -au moment où il est devenu ministre de la Défense sous la présidence de François Hollande- et fin 2015, date des dernières élections régionales. Durant ces trois années, la présidence de région était assurée par Pierrick Massiot.
Bien que toujours ministre de la Défense, M. Le Drian avait repris la présidence de région après les régionales de 2015.