Le duel RN – NUPES tourne largement à l’avantage du RN selon notre baromètre Odoxa
53 % des Français estiment que le RN sort « plutôt renforcé » après la réforme des retraites, selon notre sondage Odoxa. Le dernier baromètre politique, réalisé pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, met en évidence une dégradation de l’image de la NUPES dans l’opinion au cours de l’année écoulée, contrairement au Rassemblement national.
Un mois et demi s’est écoulé depuis la promulgation de la réforme des retraites et les stigmates de cette séquence restent encore visibles sur la cote de popularité de l’exécutif. À l’approche de la fin des « 100 jours d’apaisement » annoncés par Emmanuel Macron, le chef de l’Etat et sa Première ministre restent encore bien loin de leurs niveaux observés avant le lancement de la réforme. Ce mois-ci, 32 % des Français affirment qu’Emmanuel Macron est un bon président de la République, selon le baromètre politique d’Odoxa, réalisé pour Public Sénat, LCP-Assemblée nationale et la presse quotidienne régionale, rendu public ce 27 juin. C’est seulement un point de plus par rapport à mai, et deux comparé à avril et mars. La remontée est lente, sachant que sa popularité était encore à 41 % en décembre. L’opinion publique n’a pas plus renoué avec la Première ministre. Pour le quatrième mois consécutif, Élisabeth Borne stage à 28 % de popularité.
Des deux principales forces d’opposition, qui ont capitalisé sur la grogne sociale de ces dernières semaines, c’est le Rassemblement national qui semble avoir tiré son épingle du jeu, bien plus que la NUPES. 53 % des Français estiment que le parti de Marine Le Pen « sort plutôt renforcé par son attitude durant la réforme des retraites ». Pour la NUPES, ils sont 33 % à le penser. De manière générale, les personnes interrogées sont 67 % à avoir une mauvaise opinion de la NUPES (+ 4 points en un an), et 59 % du Rassemblement national (-1 point en un an). Une donnée aurait par ailleurs de quoi inquiéter les forces de gauche : 15 % des sympathisants de la France Insoumise disent avoir une bonne opinion du RN, 19 % chez les sympathisants, et même 17 % chez les sympathisants Renaissance. Parmi l’électorat LR, ils sont 56 % à partager cette position.
42 % des Français jugent que le RN propose des solutions concrètes pour le pays, contre 32 % dans le cas de la NUPES
Si plus d’une moitié des Français qualifient ces deux forces politiques comme « extrêmes » (55 % pour la NUPES et 57 % pour le RN) ou pouvant « amener le désordre » (56 % pour la NUPES, 54 % pour le RN), une série de comparaisons tourne néanmoins à l’avantage du parti fondé par Jean-Marie Le Pen, plutôt qu’à l’alliance des partis de gauche. Ainsi 49 % des personnes interrogées considèrent que le RN a un programme dangereux pour notre démocratie, contre 53 % pour la NUPES. 46 % sont convaincus que le RN « défend bien les classes populaires », une proportion qui descend à 41 % pour la NUPES (-12 points en un an). En l’espace de 12 ans, la popularité du RN a plus que triplé, passant de 12 % en mars 2011 à 40 % en juin 2023, selon les données de TNS Sofres et d’Odoxa.
L’écart entre les deux mouvements est encore plus important sur d’autres variables. 42 % de l’échantillon considère que le RN « peut assurer de meilleures conditions de vie aux Français ». Pour la NUPES, ce score tombe à 32 %, en recul de 7 points sur un an. Les personnes interrogées sont également 42 % à dire que le RN « propose des solutions concrètes pour notre pays » (-2 points en un an), contre 32 % pour la NUPES (-5 points en un an).
Marlène Schiappa à la troisième place des personnalités les plus rejetées
Ce mois-ci dans le palmarès de 25 personnalités politiques, Edouard Philippe, le président d’Horizons, reste en tête avec 36 % d’adhésion, mais recule de 2 points sur un mois. Marine Le Pen conserve la deuxième position, avec 33 % (-3 points), suivie par Jordan Bardella et Olivier Véran, ex æquo à 24 %.
La secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et solidaire, Marlène Schiappa, mise en difficulté par la commission d’enquête sénatoriale sur la gestion du Fonds Marianne, est la personnalité du classement qui chute le plus brutalement en juin. L’ancienne secrétaire d’Etat chargée de la Citoyenneté passe de 17 % d’opinions favorables à 14 %. Elle occupe désormais la troisième place du « palmarès du rejet », avec 48 % de rejet (+ 5 points), derrière Éric Zemmour (63 %) et Jean-Luc Mélenchon (54 %).
Méthodologie : l’enquête a été réalisée les 21 et 22 juin 2023, sur Internet, auprès d’un échantillon de 1 005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé. Par exemple, dans un échantillon de 1 000 personnes, si le pourcentage observé est de 20 %, la marge d’erreur est égale à 2,5 points : le pourcentage réel est donc compris entre 17,5 % et 22,5 %.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la secrétaire nationale des écologistes, Marine Tondelier revient sur les moyens de financer une augmentation du budget de la défense. Cette dernière plaide pour un recours à l’impôt plutôt qu’à une réduction des dépenses sociales.
Alors que la droite et Renaissance n’ont pas officiellement désigné de prétendant à la mairie de Paris, le sénateur LR de Paris Francis Szpiner a déclaré sa candidature ce jeudi. Incertains sur le cas Rachida Dati, sur les relations avec le camp présidentiel et même sur le mode de scrutin, la droite parisienne temporise à un an du scrutin.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire de Paris Anne Hidalgo s’est exprimée sur la fin de son mandat, et les élections municipales à venir. Si l’édile soutient le sénateur socialiste Rémi Féraud pour la succéder, elle attaque son premier adjoint Emmanuel Grégoire, également candidat, qui n’a pas « rempli son rôle de protéger le maire ».
La majorité sénatoriale propose d’assouplir les objectifs de zéro artificialisation nette (ZAN) des sols, dans un texte examiné à partir de ce 12 mars. Si la ministre de la Transition écologique accepte de donner « un peu de souplesse » aux élus locaux dans l’application de la loi, elle s’oppose à tout abandon des objectifs chiffrés.