Le Front national a dénoncé le "mépris" de Jean-Luc Mélenchon, qui s'en est pris dimanche dans un discours aux "gros ballots" qui "font du bruit dans les bistrots" avant "d'aller voter FN", un parti qui selon lui ne sert "à rien".
Dimanche, lors de son discours de clôture des journées d'été de La France insoumise à Marseille, M. Mélenchon a lancé : "Et vous autres aussi là, eh! Les gros ballots là, qui font du bruit dans les bistrots, hein, et après vous allez voter FN, ça sert à quoi le FN ? À rien!"
"Regardez ce ramassis de poules mouillées, dans son coin, qui n'a pas un mot à dire, qui vous sert à rien, c'est ça qu'il faut leur dire : le combat, il est là, les gens qui se battent, qui défendent le pays, qui défendent les salariés, ils sont là! Et nulle part ailleurs. Les autres sont des gogos, des trompe-l'oeil, des illusions, du papier mâché, des tigres en carton, rien !" a insisté le député des Bouches-du-Rhône.
Florian Philippot, l'un des vice-présidents du Front national, y a vu sur Twitter "un mépris de classe de la part de celui qui prétend défendre les petits. Mal joué Mélenchon !".
Gilbert Collard, député FN du Gard, a lui dénoncé sur Twitter "un propos de gros bourge sur le peuple".
"Ce n'est plus la grosse tête qu'il a, c'est une outre pleine de vent, le gauchiste", a aussi écrit Louis Aliot, autre vice-président du parti d'extrême droite, qualifiant M. Mélenchon de "Peppone d'opérette".
La phrase de M. Mélenchon a aussi été l'occasion pour quelques frontistes de s'en prendre à M. Philippot, qui avait imaginé mi-juillet "pourquoi pas" prendre un café avec le chef de LFI.
Plusieurs cadres et élus régionaux FN, comme Pascal Gannat (Sarthe), Antoine Mellies (Rhône) ou Julien Odoul (Yonne) s'en sont pris sur Twitter à ceux "qui voulaient prendre un café" avec M. Mélenchon, sans nommer M. Philippot.
Ce dernier a tweeté: "J'avais proposé à Mélenchon de prendre un café. Je lui propose de le prendre dans un bar de +gros ballots+. Il verra le peuple. "