Le FN également menacé par la recomposition
Jean-Marie Le Pen qui présente des candidats contre le Front National, Florian Philippot fortement critiqué en interne pour la création de sa nouvelle association « Les Patriotes ». Et Marine Le Pen qui tarde à dévoiler ses intentions pour les législatives. L’ambiance n’est pas au beau fixe au FN.

Le FN également menacé par la recomposition

Jean-Marie Le Pen qui présente des candidats contre le Front National, Florian Philippot fortement critiqué en interne pour la création de sa nouvelle association « Les Patriotes ». Et Marine Le Pen qui tarde à dévoiler ses intentions pour les législatives. L’ambiance n’est pas au beau fixe au FN.
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Au sein du Front National, l’élection présidentielle a laissé des traces. Les graines de la division ont germé, et il y a fort à parier qu’elles vont éclore après les législatives.

Chez les Le Pen, Marine est « fatiguée » et tarde à annoncer ses intentions pour les législatives. Marion Maréchal a, elle, jeté l’éponge en se mettant en retrait de la vie politique pour un temps indéterminé. Et Jean-Marie ? Le président d’honneur et fondateur du Front National, compte présenter des candidats qui vont concurrencer ceux du …. FN. Avec Carl Lang et Alain Escada, présidents respectifs, du Parti de la France (PdF) et de Civitas (extrême droite catholique), que Jean-Marie Le Pen, par ailleurs président des Comités Jeanne, escompte présenter 150 à 200 candidats pour les législatives,

L’alliance, qualifiée de « cartel », de « plateforme » ou de « partenariat », vise pour toutes ces petites formations de l'extrême droite à obtenir un financement public, possible si 50 candidats obtiennent plus d'1% des suffrages exprimés au premier tour des législatives. Le Siel, petit parti présidé par le conseiller régional Karim Ouchikh se joint à cette structure appelée « Union des patriotes », et présentera 70 à 80 candidats. 60 viendront des « Comités Jeanne », 60 du Parti de la France et environ 25 de Civitas.

Carl Lang, ex-eurodéputé FN, sera candidat dans la 5e circonscription de l'Eure, tandis que Alexandre Gabriac, ancien leader du mouvement pétainiste « Jeunesses nationalistes » exclu du FN en 2011 pour une photo le montrant faisant un salut nazi, sera candidat pour Civitas en Isère.

Une candidate soutenue par Jean-Marie Le Pen devrait se présenter à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), potentiellement face à Marine Le Pen si celle-ci confirme sa candidature.

Pendant ce temps, Florian Philippot dont la ligne n’est pas vraiment la tasse de thé de Jean-Marie Le Pen a lui aussi lancé, mardi, son mouvement, appelé Les Patriotes. « Ce ne sera pas un courant mais une association logée au sein du FN chargée de « défendre et porter le message de Marine Le Pen au soir du second tour de l’élection présidentielle » a-t-il précisé à l’Opinion.

Une initiative qui n’est pas du goût de nombreux élus FN qui n’ont pas hésité à le faire savoir. Interrogé sur la nouvelle association de Florian Philippot, Gilbert Collard  a philosophé. « Il faut bien que le soleil médiatique brille pour tout le monde ». Un cadre historique du FN tranche, laconique : « Il a ouvert la boîte de pandore ». « Je n'adhère pas à l'association Les Patriotes. Je reste à 100% au FN, avec Marine Le Pen », a tweeté, hier, Gilles Lebreton, eurodéputé FN et tête de liste frontiste en 2014 dans la grande circonscription Ouest.  Dans l'après-midi, ce message avait été retweeté une centaine de fois, notamment par Louis Aliot, vice-président du FN et compagnon de Marine Le Pen, ou par Gilles Pennelle, patron du FN au Conseil régional de Bretagne.

 

 

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