« Le mouvement n’est pas du tout en train de sombrer », assure Jean-Lin Lacapelle. Le Front national a toutefois connu des jours meilleurs. Affaibli par la défaite de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, les frontistes sont divisés sur la ligne Philippot. S’y ajoutent l’exclusion de Jean-Marie Le Pen et l’affaire des assistants parlementaires.
Le secrétaire national aux fédérations et à l’implantation du Front national dénonce « une justice pas du tout équitable » : « Il y a deux poids deux mesures. La justice a utilisé tous les moyens pour déstabiliser Marine Le Pen. Des cas similaires n’ont jamais été traités. » Il estime que « l’agenda électoral a fusionné avec l’agenda judiciaire » et considère, par conséquent, que la France « n’est pas un pays si démocratique que cela ».
Le 20 juin prochain, deux jours après le second tour des législatives le Front national tiendra son bureau politique. L’occasion de faire le bilan des législatives - les projections accordent au parti une dizaine d’élus – mais aussi d’évoquer les dissensions au sein du parti. D’autant que Jean-Marie Le Pen, exclu du FN en août 2015 mais rétabli comme président d’honneur par la justice, semble vouloir s’inviter. J'ai été rétabli dans mes droits, par la justice, mais j'attends pour l'instant une convocation officielle que je n'ai pas encore reçue », a-t-il affirmé à l’AFP. « L’exclusion de Le Pen est confirmée. Ce n’est pas une affaire de famille mais de justice », rétorque Jean-Lin Lacapelle.