Le Foll partagé entre sa “fidélité” au PS et le “risque” FN

Le Foll partagé entre sa “fidélité” au PS et le “risque” FN

Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll s'est dit partagé jeudi entre sa "fidélité" au Parti socialiste et le "risque"...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll s'est dit partagé jeudi entre sa "fidélité" au Parti socialiste et le "risque" représenté selon lui par le Front national qui pourrait le pousser à voter pour Emmanuel Macron au premier tour de l'élection présidentielle.

"Je vais avoir deux choses qui vont me guider", a expliqué sur franceinfo M. Le Foll, alors qu'il n'a toujours pas apporté son soutien au candidat du PS Benoît Hamon, à près de deux semaines du premier tour.

"La première, c'est une fidélité au Parti socialiste, que je partage avec beaucoup de députés qui sont dans leurs circonscriptions et ne s'expriment pas", a-t-il déclaré.

"Fidélité aussi à ce que nous avons fait et fierté de ce que nous avons fait. Quand d'autres n'en parlent même pas. Cette fierté, je l'ai parce que je suis socialiste, parce que j'ai participé à un gouvernement de François Hollande. Je le revendique", a poursuivi le ministre de l'Agriculture.

"Je ne ferai pas la campagne de Benoît, c'est Benoît Hamon qui fait sa campagne", a-t-il encore glissé, en estimant que sa "fidélité" se trouvait aussi dans le fait "de ne pas participer à tout ce qui a été dit contre Benoît Hamon", lâché par une partie de sa famille politique, dont Manuel Valls.

A l'heure d'exprimer sa préférence, M. Le Foll va "regarder un deuxième point".

"Le risque pour moi c'est que la France bascule du côté de l'extrême droite et chaque fois que je regarde les sondages le matin, on constate qu'elle est à un niveau jamais atteint", a-t-il souligné.

"S'il y a un risque de voir Marine Le Pen, non seulement en tête, mais dans un duel avec François Fillon au deuxième tour, ma responsabilité politique ce sera de m'exprimer à ce moment-là", a-t-il poursuivi, insinuant ainsi qu'il pourrait soutenir Emmanuel Macron, en bien meilleure position (23-25%) dans les sondages que Benoît Hamon (9,5%-11%) pour se qualifier au deuxième tour du scrutin et faire ainsi barrage à la droite et l'extrême droite.

M. Le Foll a par ailleurs défendu pied à pied le bilan du quinquennat en estimant que "la France d'aujourd'hui est en bien meilleur état que celle que nous avons trouvée en 2012".

"Les Français ne s'en sont pas rendu compte", a-t-il souligné.

"Il y a eu un engagement du président de la République sur la question du chômage qui arrive en fin de quinquennat, trop tard, mais qui arrive. Plus de 200.000 créations d'emplois dans l'économie marchande (en réalité 187.200, en 2016, ndlr), c'est du jamais vu depuis 2007", a-t-il assuré.

"Des investissements en entreprise qui atteignent 4% (4,3% en 2016, ndlr), c'est des chiffres qu'on n'avait pas vus depuis 10 ans", a-t-il insisté. "Celui qui arrivera trouvera un pays qui retrouve de la dynamique".

Dans la même thématique

FRA – FRANCOIS BAYROU – PALAIS ELYSEE
7min

Politique

Dans le camp présidentiel, François Bayrou n’aura pas que des amis

Après la nomination de François Bayrou à Matignon, tout le monde, au sein du bloc central, salue la décision d’Emmanuel Macron. Mais hors micro, on comprend que le président du Modem n’a pas que des soutiens au sein de l’ex-majorité présidentielle. Pour durer, il devra aussi savoir convaincre son propre camp.

Le

the republicans received at the elysee
4min

Politique

Bayrou à Matignon : la droite attend le projet du Premier ministre pour savoir « s’il est l’homme de la situation »

Après l’annonce de la nomination de François Bayrou à Matignon, les sénateurs LR du Sénat sont dans l’expectative. La participation de la droite au prochain gouvernement, dépendra de l’engagement du Premier ministre sur les priorités qu’il a fixé notamment sur la maîtrise de l’immigration et bien sûr du maintien en poste du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le

Le Foll partagé entre sa “fidélité” au PS et le “risque” FN
6min

Politique

François Bayrou à Matignon : « Il ne semble pas disposé à être un Premier ministre collaborateur »

Emmanuel Macron vient de nommer François Bayrou Premier ministre. Le président du MoDem devient ainsi le premier centriste de la Vème République à accéder à Matignon, il doit désormais composer son gouvernement et se protéger du risque de censure. Allié fidèle mais critique d’Emmanuel Macron, il devra réussir à parler aussi bien aux socialistes qu’à la droite. Analyse sur le plateau de Public Sénat.

Le