Après la rupture avec Éric Ciotti, le groupe Les Républicains du Sénat avait décidé d’imiter celui de Laurent Wauquiez à l’Assemblée nationale et de changer de nom. Mais la nomination du LR, Michel Barnier a changé la donne. Aux journées parlementaires de la droite sénatoriale, il a été décidé « qu’il était urgent d’attendre ».
Le Gendre veut “un nouvel élan” pour les députés LREM, comme pour le gouvernement
Par Public Sénat
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Le chef de file des députés LREM, Gilles Le Gendre, a souhaité "un nouvel élan" pour le groupe majoritaire, qui s'est doté mardi d'une nouvelle direction, comme pour le gouvernement, sans toutefois convaincre tous les "marcheurs".
"C'est un hasard de calendrier finalement assez heureux : le gouvernement d'Edouard Philippe va prendre un nouvel élan, le groupe parlementaire aussi", a lancé en conférence de presse son président, sans davantage de précisions sur le remaniement attendu.
"L'objectif politique est le même" pour le groupe de 310 députés que pour le gouvernement: "maintenir le cap politique" et poursuivre "la transformation en profondeur de notre pays au service des Français" avec "un rythme qui n'a aucune vocation à ralentir", a-t-il affirmé.
"A un moment donné, qu'il faille redonner de l'énergie, recharger les batteries (...), c'est une idée qui s'est imposée un peu par le fruit des circonstances (par le départ de Gérard Collomb, ndlr) mais aussi par une volonté qui montait un peu partout, au gouvernement et dans ce groupe", a précisé l'élu de Paris, réputé proche de Matignon.
Après son élection il y a trois semaines pour succéder à Richard Ferrand, M. Le Gendre, favorable à une "collégialité", s'est adjoint après un appel à candidatures cinq nouveaux vice-présidents, présentés mardi matin devant le groupe et validés par acclamation. Les porte-parole sont, eux, reconduits.
Jusqu'alors chef de file LREM de la commission des Finances, Amélie de Montchalin (Essonne), qui s'était elle-même présentée pour la présidence du groupe, devient première vice-présidente.
Nicolas Démoulin (Hérault) est chargé de la communication, Fiona Lazaar (Val d'Oise) de "l'animation politique et l'innovation", Bruno Questel (Eure) des "relations institutionnelles et avec les territoires" et Véronique Riotton (Haute-Savoie) de "la valorisation des talents et l'organisation générale".
"Une équipe renouvelée aux accents des territoires", s'est félicitée sur twitter Nicole Le Peih. Mais "à voir à l'usage", a lâché à l'AFP un député confessant avoir "dû aller sur la fiche Wikipédia de certains".
"C'est Montchalin avec des +nobody+ (inconnus), Le Gendre et elle auront les mains libres", a raillé un autre. Choix "pas très politique", à rebours d'un "nouveau souffle", selon un troisième.
"Un de nos défis est de poursuivre la construction de l'identité politique du groupe", composé de profils divers issus de droite comme de gauche, a affirmé M. Le Gendre, annonçant la création d'un "conseil politique". Se démarquant quelque peu de son prédécesseur, il a promis de faire vivre le débat, qui est "une force, pas une faiblesse, même quand il déborde".
Quid des relations avec l'exécutif? L'embauche de Vincent Caure, jusqu'alors chargé de mission à l'Elysée, comme chef de cabinet, ainsi que de Pierre Herrero, ex-directeur de campagne des législatives, comme secrétaire général du groupe LREM, n'ont pas été "imposés par l'Elysée", a assuré M. Le Gendre. Mais au fond, "ça ne m'aurait pas gêné, nous ne sommes pas en confrontation, pas pour nous tenir tête".
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