Sur la réforme des institutions, Marc Fesneau fait la différence entre le volet constitutionnel et institutionnel. La réforme constitutionnelle ne peut passer que par voie parlementaire, quand la réforme institutionnelle peut passer par voie référendaire. Ainsi, pour le ministre, « les deux voies peuvent être ouvertes et on verra ce qui est issu du débat. »
Au niveau de la date de la réforme, Marc Fesneau considère qu’« il faut se donner du temps. » Il écarte de faire un référendum le même jour que les élections européennes. Pour lui, ce sont « deux sujets différents. » Il y a également une question de timing, le grand débat finissant le 1er avril, cela laisse peu de délai pour « prendre le temps de débattre et de dialoguer. »
Marc Fesneau l’assure, « le gouvernement est toujours attaché à la réforme des institutions. » Il considère que la volonté des Gilets jaunes est également « de transformer et de moderniser notre démocratie. » Les enjeux sont nombreux, comme un parlement plus fort, la participation des citoyens et la différenciation des territoires.
Sur la loi mobilités, à la date incertaine, Marc Fesneau est confiant. Cette réforme se fera « avec un petit report d’un mois » et ne sera pas perturbée par les élections européennes. Le ministre met cela sur le compte de l’adaptation de la loi, afin de « tenir compte de ce qui a été mal perçu, mal compris par les Français. » Toutefois, le gouvernement « ne renonce pas. »
À propos des questions sociales, soit la réforme des retraites et de l’assurance-chômage, Marc Fesneau assure garder le cap. Il fait confiance « au processus à l’œuvre » et à Jean-Paul Delevoye, qui conduit les consultations sur les retraites. Le ministre est catégorique : « Ce n’est pas parce que c’est un sujet sensible qu’il faut renoncer. » Il en va de même pour l’assurance-chômage.
Comment se terminera le quinquennat ? Marc Fesneau prend note de la situation. Le mouvement des Gilets jaunes, selon lui, « interroge sur la cohésion nationale et le sens donné à la démocratie. » « Rien ne sera comme avant, cet avant qui souffrait d’une incapacité à réformer le pays » assure-t-il. Il conclut : « Il faut qu’on tienne compte de ce que disent les Français et qu’on avance. »