Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
Le gouvernement “plus préoccupé par la dette publique” qu'”écologique” pour un député LREM
Par Public Sénat
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Le gouvernement "semble plus préoccupé par la dette publique que par la dette écologique", a déploré mercredi le député LREM François-Michel Lambert, qui veut créer un nouveau groupe à l'Assemblée nationale, portant "la dimension écologique" au sein de la majorité.
"Nicolas Hulot répète que nous allons à la catastrophe avec le réchauffement climatique et qu’il faut s’unir. Mais ces mots semblent davantage adressés au gouvernement, (...) qu’au reste du monde", a déclaré dans un entretien au Monde l'élu des Bouches-du-Rhône, issu des rangs écologistes.
"En fait, il est seul", a-t-il regretté à propos du ministre de la Transition écologique. "Ce gouvernement semble plus préoccupé par la dette publique que par la dette écologique", a-t-il poursuivi, ironisant sur l'appel "à l'union sacrée" des formations politiques, lancé fin juillet par Nicolas Hulot.
Une union sacrée qui "devrait commencer au gouvernement", selon François-Michel Lambert, qui appelle les "ministères" à "mettre la transition écologique au cœur de leurs priorités".
"Ce gouvernement, que je soutiens, peut encore avancer. Mais quand les scientifiques, le Premier ministre, Edouard Philippe, et Nicolas Hulot disent que, en matière climatique, le pire est à venir, je me dis : qu’avons-nous fait en un an ?", a ajouté le député qui veut oeuvrer à la création d'un nouveau groupe à l'Assemblée nationale.
"Je ne claque pas la porte du groupe (La République en marche, ndlr), mais il y a la nécessité de créer un groupe qui porte notamment la dimension écologique", a-t-il déclaré sur RTL.
"Il n'y a plus de groupe structuré autour de l'écologie à l'Assemblée nationale, il y a un ministre esseulé et il n'y a plus de parti digne de ce nom qui porte l'écologie fortement, donc elle passe en 2e, en 3e choix des arbitrages qu'il peut y avoir", a-t-il plaidé.
Il a souligné que ce groupe se situerait "dans la majorité", à l'instar du groupe MoDem.
"Il y a nécessité de porter un groupe autour de l’écologie et des territoires ruraux, puisque je serai associé, si le groupe émerge, avec des députés qui viennent parler de ces territoires périphériques qui sentent qu’ils sont un peu oubliés ou qui ont l’impression d’être oubliés".
Selon le député le groupe permettrait "aussi de faire venir des non-inscrits" et "des députés d'autres groupes politiques", précisant tabler sur un groupe de 18, alors que le minimum requis est de 15.