Voilà plusieurs mois que certains médecins arguent de l’inutilité du port du masque en extérieur. Le gouvernement les a-t-il entendus ? Tout à sa volonté de ne pas voir repartir l’épidémie tout en laissant plus de marge de liberté aux Français, l’exécutif se préparerait à lever cette obligation pour l’été. « J’ai été consulté par la préfète sur un décret préparé par le gouvernement au sujet de la levée du port du masque en extérieur. Il se prépare à dire aux Français qu’ils peuvent ne plus porter le masque à l’extérieur à compter du 1er juillet », a assuré le maire socialiste d’Alfortville, Luc Carvounas, invité ce mercredi de la matinale de Public Sénat « Bonjour chez vous ». « Le Premier ministre a demandé à chaque préfet de solliciter les présidents des associations de maires pour avoir leur opinion : le 30 juin prochain, faut-il ou pas lever le port du masque ? », a-t-il complété.
Une interdiction contre laquelle protestent déjà de nombreux élus. La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a par exemple demandé la fin du couvre-feu et la fin du port du masque à l’extérieur. Mais Luc Carvounas s’inscrit en faux contre ces discours. « Les gestes barrières participent au fait de se faire vacciner. Je pense que c’est trop tôt. Quand on aura un volume suffisamment important de vaccinés, là on pourra commencer à enlever le masque de manière symbolique », pense le porte-parole du PS. Pour l’heure, près de 30 millions de Français ont reçu une première dose de vaccin, 15 millions une deuxième. « Porter le masque a une valeur de symbole. Et lever tous les symboles des gestes barrières, ce n’est pas bon », a-t-il insisté.
Contre le désistement des listes de gauche au second tour des régionales
A propos du premier tour des élections régionales et départementales qui a lieu ce dimanche, le socialiste a dévoilé que le patron du PS, Olivier Faure, réunit un bureau national vendredi soir pour trancher sur les désistements éventuels des listes face au RN au second tour. Une annonce devrait intervenir dans la foulée des résultats dimanche soir. Mais une ligne de fracture divise le PS.
Luc Carvounas est, lui, formellement contre des désistements. « C’est une très mauvaise idée. Ça supprime un choix politique pour les électeurs. Le RN se combat sur les idées, politiquement, et pour ça il faut des soldats dans les hémicycles. On a vu le résultat en 2015 » Lors des dernières élections, le parti à la rose avait perdu de nombreux départements. Le bureau national s’annonce vigoureux : « On aura un débat pour les positions à avoir au second tour. Si je regarde les sondages, le désistement républicain n’empêche pas le RN de gagner. Je ne veux pas ne pas voir de conseillers régionaux de gauche élus ». Et d’ajouter : « Je pense qu’il y aura une position collective. Je respecterai la position de mon parti. »