Le gouvernement signe le « Pacte de Dijon » avec 86 villes et intercommunalités
Edouard Philippe a paraphé lundi avec 86 grandes villes et intercommunalités le "Pacte de Dijon", qui veut fonder une nouvelle...

Le gouvernement signe le « Pacte de Dijon » avec 86 villes et intercommunalités

Edouard Philippe a paraphé lundi avec 86 grandes villes et intercommunalités le "Pacte de Dijon", qui veut fonder une nouvelle...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Edouard Philippe a paraphé lundi avec 86 grandes villes et intercommunalités le "Pacte de Dijon", qui veut fonder une nouvelle méthode de travail entre ces collectivités et l'Etat en direction des quartiers prioritaires de la politique de la ville.

Présenté début avril à Dijon, ce pacte a été élaboré par deux associations d'élus, France urbaine et l'Assemblée des communautés de France (AdCF), représentées lundi à Matignon par leurs présidents Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, et Jean-Luc Rigaut, maire et président du Grand Annecy.

Il décline plusieurs axes - emploi, numérique, renouvellement urbain, mobilités, éducation, formation, action sociale, sécurité, justice... - sur lesquels les métropoles et agglomérations sont prêtes à s'engager, avec le concours de l'Etat. Une démarche à laquelle Emmanuel Macron avait dit "Banco", en présentant en juin ses mesures pour les quartiers et territoires défavorisés.

Evoquant "une bonne nouvelle et surtout un signe de confiance" de l'Etat envers ces collectivités, M. Moudenc a précisé que ce Pacte de Dijon s'inspirait de la "même philosophie" que le rapport commandé à Jean-Louis Borloo et remis en avril au gouvernement, sans pour autant être réellement repris.

Les "orientations politiques" du Pacte nécessiteront des discussions locales avec les préfets pour leur mise en oeuvre, a ajouté M. Moudenc à l'issue de la signature.

"Le Premier ministre a pris l'engagement de dire: revoyons-nous dans six mois pour faire un point d'étape", a souligné M. Rigaut, en annonçant la création de "groupes thématiques".

Cette signature s'inscrit dans un contexte de rapports houleux entre l'Etat et certains réseaux d'élus (les Régions, les départements, certains maires au sein de l'AMF), qui se sont matérialisés par le boycott partiel de la dernière Conférence nationale des territoires. Le ministre de la Cohésion des territoires Jacques Mézard, cité par Le Monde, a pour sa part semblé abonder dans le sens des contestataires en déplorant "un passage en force" du gouvernement avec les collectivités, notant que l'exécutif avait tendance à "trop vouloir s'appuyer sur France urbaine".

"Il y a des élus qui aiment les postures politiques, nous on n'aime pas trop ça", a déploré lundi M. Moudenc.

"On préfère le travail de fond. La musique que certains veulent faire entendre c'est que le gouvernement ne travaille pas avec les élus locaux ou n'écoute pas les associations d'élus. Nous, on a fait un travail et le gouvernement le prend à son compte. Comment voulez vous qu'on s'en plaigne?" s'est-il interrogé.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01217179_000043
7min

Politique

Conflit entre Israël et l’Iran : quel rôle peut jouer la France ?

Depuis les premières frappes israéliennes sur les sites nucléaires iraniens, la France a reconnu le droit d’Israël à se défendre. Dans un contexte de dégradation des relations diplomatiques entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, la France n’a, toutefois pas encore, participer aux opérations de défense de l’Etat hébreu.

Le

Le gouvernement signe le « Pacte de Dijon » avec 86 villes et intercommunalités
3min

Politique

Congrès du PS : « le Parti socialiste devrait prendre ses distances » avec les propos de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon, estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le député (LFI) et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale a réagi à la déclaration de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon lors du Congrès du PS, le traitant de « salopard antisémite ». Éric Coquerel et la France insoumise demandent au Parti socialiste de « prendre ses distances » avec cette déclaration.

Le

Le gouvernement signe le « Pacte de Dijon » avec 86 villes et intercommunalités
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le