Le grand débat, « du vent » pour aller  jusqu’aux européennes, selon Bardella
Le grand débat lancé par l'exécutif, "c'est du vent" dont le but est de "faire gagner quatre mois à (Emmanuel) Macron pour aller...

Le grand débat, « du vent » pour aller jusqu’aux européennes, selon Bardella

Le grand débat lancé par l'exécutif, "c'est du vent" dont le but est de "faire gagner quatre mois à (Emmanuel) Macron pour aller...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le grand débat lancé par l'exécutif, "c'est du vent" dont le but est de "faire gagner quatre mois à (Emmanuel) Macron pour aller jusqu'aux élections européennes", a estimé lundi la tête de liste du Rassemblement national à ce scrutin, Jordan Bardella.

Le président veut "se donner bonne conscience. Mais les Français ne sont pas dupes", a ajouté sur BFMTV et RMC le jeune candidat, âgé de 23 ans, qui a été adoubé par son parti dimanche pour conduire la liste.

La lettre envoyée aux Français dimanche par le chef de l'Etat pour les inviter à participer à ce débat est "très (longue)" et Emmanuel Macron "est très déconnecté des réalités quotidiennes", selon M. Bardella.

"Les revendications des gens on les connaît, les gens ils veulent un peu de dignité, un peu plus de démocratie, (...) la paix fiscale, (et) une baisse significative du niveau d'imposition (…). Les Français veulent qu'on mette fin à l'immigration massive aujourd'hui dans le pays. Et encore une fois M. Macron, il n'en tient pas compte", a poursuivi la tête de liste.

A propos de la question posée par Emmanuel Macron de fixer éventuellement des quotas annuels d'immigration, le responsable du RN a estimé que "les Français ne veulent pas de quotas, les Français veulent qu'on mette fin à la politique migratoire".

Avec l'espace Schengen, "nos frontières nationales aujourd'hui sont de véritables passoires, nous avons un système social qui est relativement attractif pour les personnes qui viennent de l'étranger, puisqu'on donne les soins de manière gratuite aux clandestins. Donc il faut aujourd'hui appliquer une politique dissuasive d'immigration", a-t-il avancé.

"Pas un euro ne doit être dépensé pour accueillir des migrants tant qu'il y aura des Français qui auront du mal à se chauffer, (…) qui auront du mal à se soigner, qui auront du mal à boucler les fins de mois", selon lui.

Sur franceinfo, David Rachline, le maire de Fréjus, plus grande ville tenue par le RN, a critiqué le cadrage du grand débat par le chef de l'Etat et a appelé l'Etat à "prendre ses responsabilités" en "l'organisant".

"Les salles seront prêtées évidemment par les mairies, mais je ne crois pas qu'on ira vraiment bien au-delà", a estimé l'ancien directeur de campagne de Marine Le Pen à la présidentielle, disant ne pas se voir, ni lui ni "à (son) avis la plupart de (ses) collègues", "en animateur, en défenseur de la politique du gouvernement".

Partager cet article

Dans la même thématique

2min

Politique

Violences sexuelles : Aurore Bergé souhaite imposer un casier judiciaire vierge pour les professionnels au contact d’enfants

Porté par la ministre déléguée chargée de l’Egalité femmes-hommes, un projet de loi-cadre sur les violences faites aux femmes et aux enfants a été remis hier à Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu. Parmi les 53 mesures, Aurore Bergé prône un casier judiciaire vierge pour tout professionnel travaillant avec des mineurs, et met l’accent sur un meilleur encadrement du dépôt de plaintes.

Le

Le grand débat, « du vent » pour aller  jusqu’aux européennes, selon Bardella
3min

Politique

Budget : « Une loi spéciale ne peut pas faire office d’un budget », prévient Amélie de Montchalin

L’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale se poursuit au Sénat avant un vote prévu demain dans l’après-midi. Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre de l’Action et des Comptes publics, Amélie de Montchalin a rappelé qu’il n’y a pas « d’alternatives au compromis parlementaire » et s’est montrée réticente quant à l’usage d’une loi spéciale pour faire adopter le budget.

Le

8min

Politique

Budget 2026 : une loi spéciale pour sortir de l’impasse ? « Une solution qui permet uniquement de retarder le problème »

La navette parlementaire continue, et le calendrier budgétaire, lui, se resserre. Le rejet du budget par les députés ce week-end laisse peu d’espoir à un accord sur les lois de finances et de financement de la sécurité sociale de voir le jour dans les temps. De quoi contraindre le gouvernement à plancher sur un projet de loi spéciale, faute de recours au 49-3 et aux ordonnances, une solution pour le moins temporaire.

Le